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Don du sang

Don du sang : « Il y a urgence »

Par Camille Sabourin

Les stocks de produits sanguins sont en baisse constante. Face à cette situation extrêmement préoccupante, l’EFS lance un bulletin d’urgence vitale.

Dannko / iStock

Chaque année, 1 million de malades sont soignés grâce au don de sang. Ce ne sont pas les urgences, comme les accidents de la route, qui sont les principaux bénéficiaires. Elles ne représentent que 12% des besoins. En fait, les receveurs se partagent en deux groupes. Le premier est celui des maladies du sang. Les anémies, par exemple. Et puis, ce que l’on ignore souvent, les gens qui souffrent d’un cancer. Quelle que soit son origine d’ailleurs, puisque ce sont les médicaments de chimiothérapie qui abîment des cellules sanguines et provoquent des anémies extrêmement fatigantes. Contre lesquelles on lutte avec des transfusions. Les salles de chirurgies utilisent le reste des dons avec les accouchements, qui demandent aussi de nombreuses transfusions.

Un million de vies sauvées par an. Imaginez le drame si le sang venait à manquer… Pas une famille n’y échapperait, puisqu’il n’existe, à ce jour, aucun produit capable de remplacer le sang humain. Et si on parle toujours en premier des accidents de la route, c’est tout simplement parce qu’il s’agit d’une demande urgente, vitale, qui fait peser une menace réelle, parce que le stockage est le problème.

Le don est divisé en plusieurs parties qui n’ont pas les mêmes durées de conservation. Les plaquettes, qui servent à lutter contre les hémorragies, c’est cinq jours ; 42 jours pour les globules rouges ; le reste, le plasma, c’est-à-dire la partie liquide, peut rester congelé pendant un an. Mais  les stocks sont vites menacés. Les fêtes de fin d’année et les vacances sont traditionnellement des périodes sensibles, où les donneurs se font moins nombreux.

C’est très simple de donner son sang. Il n’y a que 10% des personnes venant pour faire un don qui présentent une contre-indication et, dans les trois quarts des cas, cet ajournement n’est que temporaire. Il suffit d’avoir entre 18 et 65 ans, d’être en bonne santé et peser au minimum 50 kg. Le don est proscrit en cas de grande fatigue, d'anémie, de diabète insulinodépendant ou de traitement pour des crises d'épilepsie. Enfin, il ne faut pas avoir déjà subi une transfusion sanguine, une greffe d'organe, de tissus ou de cellules.

La nature reconstitue les stocks en quelques jours. Ce qui signifie que l’on peut donner son sang plusieurs fois par an et pendant de longues années.

Après certains actes de la vie quotidienne, il faut respecter un délai déterminé avant de pouvoir donner son sang :

Les femmes enceintes ne doivent pas donner et ce, jusqu'à six mois après l'accouchement. De même, si l’on souffre d’une infection, par exemple en cas de maladie virale, covid, grippe ou  gastro-entérite, il faut attendre deux semaines après la fin des symptômes pour pouvoir donner son sang. En cas de prise de médicaments comme les antibiotiques ou les corticoïdes en comprimés, il faut respecter le même délai, 14 jours après la fin du traitement. 

Après le prélèvement, il faut observer un repos minimum de 10 minutes, et c’est le moment de la collation, le meilleur, pour certains.

Le prélèvement est parfaitement encadré, et on peut affirmer que lorsque le feu vert est donné, il n’y a aucun risque.

Le don de sang ne fatigue pas 

Vous pouvez donner votre sang à n’importe quel moment de la journée. Le prélèvement est effectué par une infirmière et tout le matériel est à usage unique : pas de risque de contamination et d’infection. Le prélèvement dure environ 10 minutes.

Enfin, la piqûre tant redoutée n’est pas douloureuse.

Les Français sont généreux : 80% d ‘entre eux sont prêts à donner. Mais peu le font, surtout parce qu’ils ne savent pas où donner, et comment cela se passe.

Un site pour en savoir plus, celui de l’Etablissement Français du Sang :

www.dondusang.net