- 10 à 100 bactéries suffisent à provoquer la shigellose.
- La fréquence des IST est en augmentation en France. Cependant, pour la shigellose, il n’y a actuellement pas de recrudescence particulière dans le pays.
Elle tue 200.000 personnes dans le monde par an, dont 65.000 enfants de moins de 5 ans, selon l’Institut Pasteur. La shigellose est une maladie diarrhéique, aussi appelée "dysenterie bacillaire". Cette affection est due à des bactéries nommées Shigella, qui sont transmises par voie féco-orale. La shigellose fait partie des infections sexuellement transmissibles (IST), notamment lors des rapports anaux. "La transmission interhumaine est le plus souvent directe, selon l'Inserm. Mais l’eau et les aliments contaminés, ainsi que les mouches, peuvent véhiculer les shigelles".
Une hausse des cas au Royaume-Uni
Selon un communiqué, publié par l’Agence britannique de sécurité sanitaire (The UK Health Security Agency) en janvier, il y a une augmentation des cas de shigellose dans le pays, "principalement chez les homosexuels, les bisexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes".
Pour rappel, cette infection se manifeste par différents symptômes comme des diarrhées, des crampes d’estomac, des vomissements et/ou de la fièvre. La période d’incubation est assez courte, entre un à quatre jours après la contamination. Ensuite, les symptômes se présentent pendant deux à trois jours. La durée maximale est généralement d’une semaine.
Une résistance aux antibiotiques
L’inquiétude des autorités sanitaire, quant à l’augmentation des cas, vient surtout du fait que la shigellose est résistante aux traitements antibiotiques. "Le traitement est compliqué par l’émergence de souches multi-résistantes, particulièrement de S. sonnei et de S. flexneri qui apparaissent fréquemment résistantes à tous les antibiotiques dits de première ligne (ampicilline, tétracycline, sulfaméthoxazole-triméthoprime, chloramphénicol, acide nalidixique), obligeant à l’usage d’antibiotiques plus rares et bien plus chers”, explique l’Institut Pasteur.
Des complications chez les enfants
Pour éviter la contamination, il est donc recommandé d’éviter les rapports oraux après ceux par voie anale, d’utiliser des préservatifs et de bien se laver les mains après un rapport sexuel.
Mais une autre catégorie de la population est aussi à risque : les plus jeunes. "En France, de petites épidémies sont parfois rapportées dans les écoles, essentiellement à cause de mains mal lavées”, explique le média Tétu. Un phénomène inquiétant car, selon l’Inserm, "des complications aiguës peuvent survenir, surtout chez le nourrisson et le jeune enfant (de moins de 5 ans) : hypoglycémie, bactériémies ou septicémies, déshydratation, collapsus, insuffisance rénale aiguë, occlusion intestinale, péritonite”.