- Après la première infection, le virus de l'herpès s’installe dans l’organisme et s’y "endort".
- Les médicaments antiviraux permettent de limiter la durée et l’intensité des poussées herpétiques.
Dix millions, c’est le nombre de Français qui seraient porteurs du virus de l’herpès, certes à des degrés divers et dans des localisations variées, mais suffisamment pour faire de cette affection virale le leader incontesté des plaintes de l’été.
Deux sortes d’herpès
L’herpès des lèvres – c’est le plus courant et il touche également le reste du visage avec une forme grave lorsqu’il s’agit des yeux – et l’herpès génital, moins fréquent mais tout de même aujourd’hui la première maladie sexuellement transmissible dans notre pays. Dans la grande majorité des cas – sauf lorsqu’une maman le transmet à son enfant lors de l’accouchement –, l’herpès n’est pas une maladie grave. Ce qui explique sans doute pourquoi on estime que seuls 20 % de ceux qui en souffrent le savent réellement. Les autres estimant par négligence ou par pudeur lorsqu’il s’agit du sexe qu’il est inutile de consulter.
Une érosion de la peau contagieuse
Souffrir d’herpès, c’est toujours souffrir d’une érosion de la peau, douloureuse, inconfortable et surtout hautement contagieuse. Si l’on ajoute que l’on peut soulager les symptômes mais qu’on ne guérit jamais de l’herpès, on comprend pourquoi ceux qui savent en être atteints vivent dans l’angoisse permanente d’une poussée de "boutons de fièvre" – c’est ainsi que l’on appelle l’herpès labial – ou d’irritations génitales, souvent perçues de façon honteuse.
Tout d’abord, rassurons les couples fidèles. En effet, il est quasi impossible de dater l’origine d’un herpès, la première infection passant totalement inaperçue, et il s’écoule souvent des années entre la contamination et le réveil du virus. D’autre part, si l’on a longtemps fait la distinction entre les deux catégories de virus responsables des deux principales localisations, on sait aujourd’hui que l’on peut s’auto-contaminer, par exemple par le simple passage de la main à l’appareil génital. Ce qui doit mettre fin à toute polémique concernant les modes de contamination.
Reconnaître l’arrivée d’une poussée
Donc souffrir d’herpès, ce n’est pas souffrir d’un quelconque mal honteux, mais c’est avant tout souffrir. Et pour pouvoir bénéficier d’un traitement efficace, il est impératif de savoir reconnaître l’arrivée d’une poussée, car plus on agit tôt, plus le résultat sera spectaculaire. Il est donc important de connaître les conditions favorisant l’apparition de ces crises : la fièvre, les règles et les irritations locales – comme une irritation sexuelle ou l’extraction d’une dent, mais également le soleil, les émotions, l’alcool, le décalage horaire –, ce qui explique cette explosion au moment des vacances.