Être aphasique c’est souffrir d’une perte totale ou partielle du langage à la suite d’une atteinte cérébrale. Cela signifie que les personnes aphasiques ne peuvent plus – ou alors avec difficulté – parler, comprendre, lire ou écrire. L’accident de départ peut être un accident vasculaire cérébral, un traumatisme crânien ou une rupture d’anévrisme. l’entourage de Bruce Willis n’a pas souhaité préciser l’origine du problème cérébral.
L’aphasie touche 250 000 personnes en France.
L’aphasie n’étant pas la conséquence d’une arriération mentale, ni d’une surdité ou d’une atteinte des organes de la parole, l’aphasique est donc capable de réfléchir et surtout de communiquer si on l’aide à s’exprimer.
Baudelaire souffrait d’aphasie. Plus près de nous, Kirk Douglas et Bruce Willis.
Certes, la maladie porte atteinte à la vie quotidienne pour converser, téléphoner, lire, se débrouiller dans un lieu inconnu mais on est aujourd’hui loin de l’époque où l’on laissait dans un coin la mémé ou le pépé après son attaque de paralysie.
Un lent travail de rééducation orthophonique
Traiter l’aphasie c’est entreprendre un lent travail de rééducation orthophonique qui doit être le plus précoce possible après l’accident. Lorsqu’il marche les résultats sont spectaculaires et l’aphasique doit garder espoir. Toutefois, la plupart des familles atteintes ignorent que la solution n’est surtout pas de trouver au plus vite une place dans un hospice mais, au contraire, qu’il faut rompre l’isolement total, se mobiliser pour se battre. En effet, seule la rééducation permet de récupérer. Si, peu d’aphasiques peuvent retravailler, les exemples sont très nombreux de malades condamnés qui reparlent, réécrivent, voyagent et… revivent. Un des premiers rôles du médecin, une fois l’accident aigu jugulé et les conséquences de l’aphasie avérées est de s’intéresser à l’entourage. Car celui-ci doit effectuer ce que l’on peut comparer à une espèce de travail de « deuil ». Car même s’il faut garder un espoir raisonnable, ce n’est pas évident pour un enfant de comprendre qu’il ne rejouera plus avec son papa ou à un conjoint que l’équilibre du couple a basculé. Cette maladie touche en effet pratiquement tous les âges, y compris les enfants par exemple en cas de traumatisme crânien. Ne pas pouvoir communiquer est un handicap lourd, même s’il n’est pas accompagné de paralysies.
Rappelons que le seul réel traitement de l’aphasie est la rééducation orthophonique, et le rôle de l’entourage, parents et amis est capital.