Compte tenu de la poursuite de la propagation de la variole du singe en Europe, nous nous attendons à plus de décès", a déclaré Catherine Smallwood, responsable des situations d’urgence de l’OMS Europe, dans un communiqué.
L’épidémie progresse
En effet, l’épidémie progresse à l’échelle mondiale avec 22.717 cas recensés sur la planète et a fait ses premières victimes hors Afrique. En Europe, deux hommes atteints de la variole du singe sont morts en Espagne. Les décès ont eu lieu à moins d’un jour d’intervalle. L'une des victimes était un homme âgé de 31 ans.
Selon le ministère régional de la santé d'Andalousie, il aurait souffert d'une encéphalite, une très grave inflammation du cerveau, qui est suspectée d'être liée à la variole du singe. "Les échantillons prélevés lors de l'autopsie, qui sont en cours d'étude, permettront de déterminer si la cause du décès est une méningo-encéphalite ou une autre pathologie", a précisé le ministère.
Aucune information n'a pour l'instant été donnée sur la seconde victime si ce n’est qu’il s’agirait d’un jeune homme et des études sont en cours afin d'avoir plus d’"informations épidémiologiques".
1.955 cas
En plus des deux décès, le gouvernement espagnol a recensé ce samedi 30 juillet près de 4.300 cas, dont 120 hospitalisations. L'Espagne est précédée par les États-Unis (5.189 cas) et suivie par le Royaume-Uni (2.367).
La France a enregistré 1.955 cas à ce jour. "Mathématiquement, il y aura des évolutions sévères de cette infection chez des personnes très immunodéprimées. En dehors de ces personnes particulières, en population générale, il n’y a aucune raison d’être inquiet", tempère le professeur Jean-Daniel Lelièvre, infectiologue sur FranceInfo.
En France, la campagne de vaccination s'intensifie avec 120 centres de vaccination désormais ouverts dans tout le pays.