- La maladie Alzheimer est une pathologie neurodégénérative qui touche pas moins de 900. 000 personnes en France.
- Une alimentation pro-inflammatoire (viande, sucre, produits laitiers) est associée au risque de développer la maladie d’Alzheimer.
Encore une preuve du super pouvoir de notre assiette sur notre santé : des chercheurs de l'université Rush de Chicago (États-Unis) ont découvert que la consommation de fraises était associée à une meilleure cognition et à une réduction du risque de démence.
Un composé bioactif
Leur étude, publiée dans Journal of Alzheimer's Disease, donne de l’espoir. Jusqu'à maintenant, aucun traitement efficace n’a été découvert pour soigner la maladie et les médicaments délivrés permettent uniquement de ralentir la dégénérescence.
C’est un composé bioactif présent dans les fraises, appelé "pélargonidine", qui pourrait aider à réduire le nombre d’agrégats intracellulaires tau neurofibrillaires dans le cerveau qui, dans leur forme ultime, sont nommés enchevêtrements neurofibrillaires.
Ces enchevêtrements de la protéine Tau sont l'une des caractéristiques de la maladie d'Alzheimer: un lien direct entre l’agrégation de la protéine Tau et la neurodégénérescence a été établi avec la découverte de mutations de Tau causatives d’une démence familiale.
Des alliées de taille
Les fraises sont les baies les plus riches en pélargonidine et sont donc des alliées de taille contre l’inflammation, dont le rôle dans le développement de la maladie est avéré. "Nous soupçonnons que les propriétés anti-inflammatoires de la pélargonidine peuvent diminuer la neuroinflammation globale", assure le Dr Julie Schneider, neuropathologiste au Rush Alzheimer's Disease Center du Rush University Medical Center de Chicago et une des auteure de cette étude.
Les habitudes alimentaires
Pour mesurer les bienfaits de la consommation de fraises sur le cerveau, les chercheurs ont comparé les habitudes alimentaires et les évaluations neuropathologiques de 575 participants décédés à l'âge de 91 ans en moyenne.
Les participants dont l'apport en pélargonidine était le plus élevé présentaient moins de signes responsables de la maladie d’Alzheimer : qu'il s'agisse des plaques amyloïde qui se déposent entre les cellules nerveuses et qui provoquent un dysfonctionnement des connexions entre les neurones, et des enchevêtrements de la protéine Tau qui étaient moins présentes.
"L'étude était observationnelle et ne prouve pas une relation causale directe. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre le rôle de la nutrition dans la maladie d'Alzheimer, mais cette étude nous donne de l'espoir sur la façon dont des composants alimentaires spécifiques tels que les baies peuvent aider la santé du cerveau", assure le Dr Agarwal, auteur de l'étude.