On le sait : qui s’assemble finit par se ressembler. Mais peut-on également trouver des similarités mentales dans un couple après plusieurs années de relation ? C’est la question que se sont posés des chercheurs de l’université Charles à Prague. Pour y répondre, ils ont décidé de réaliser des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Translational Psychiatry.
11.136 couples ont été suivis
"L'apparition de la dépression est influencée par les relations sociales. Cependant, la plupart des études se concentrent sur chaque individu et non sur les couples", ont indiqué les scientifiques. Dans le cadre de l’étude, ils ont examiné comment les symptômes dépressifs chez des couples évoluent dans le temps. Les auteurs ont également tenté de "déterminer quelles caractéristiques sont associées à leurs trajectoires distinctes." Pour les besoins des recherches, l’équipe a suivi 11.136 couples hétérosexuels, provenant de 16 pays européens, pendant 12 ans. Tous les deux ans, les chercheurs ont recueilli des données concernant les symptômes dépressifs des participants.
Des similitudes en termes de santé mentale
D’après les résultats, dans 76,9 % des cas, les partenaires ne souffraient pas de dépression. Dans 7,8 %, les couples ont fait face à des symptômes dépressifs croissants et, dans 7,2 %, ils les ont vu diminués au fil du temps. Selon les chercheurs, lorsqu’un des partenaires avait des problèmes de santé mentale, ses difficultés psychiques pouvaient influer sur l’autre.
"Par rapport aux personnes non-dépressives, les couples présentant des symptômes dépressifs étaient moins bien psychologiquement et physiquement. Ceux qui souffraient de symptômes dépressifs croissants avaient plus de risque que leur relation se termine ou qu’elle ne soit pas stable", peut-on lire dans les travaux. Les chercheurs ont également constaté que les femmes étaient plus influencées par la santé mentale de leur partenaire et avaient des symptômes dépressifs constamment élevés.