Jusqu’à ce jeudi 4 août, il fallait respecter un délai de 28 jours entre l’injection de la première et de la seconde dose de vaccin contre la variole du singe… Mais le ministère de la Santé a décidé de changer cette règle en suivant les recommandations publiées par la Haute Autorité de santé (HAS) le 7 juillet dernier.
En cas de tension
Dans son communiqué, la HAS précisait qu”’un espacement des doses de plusieurs semaines pourra être envisagé en cas de tension d’approvisionnement des vaccins”. Le but était que tous les patients en ayant besoin puissent se faire vacciner.
Les groupes les plus exposés
“La HAS recommande qu’une vaccination préventive soit proposée aux groupes les plus exposés au virus : les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans qui sont multipartenaires, les personnes en situation de prostitution, les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle, pouvait-on lire dans ce même communiqué. Elle peut être envisagée au cas par cas pour les professionnels amenés à prendre en charge les personnes malades”. Pour beaucoup d’entre-eux, il faudrait désormais attendre plus de 28 jours.
Évaluée prioritaire par un médecin
Ce n’est pas le cas des personnes immunodéprimées. Elles, ne sont pas concernées par la décision gouvernementale et pourront donc se voir administrer leur seconde dose dans le délai initial de 28 jours. “Les patients dont la deuxième dose serait évaluée comme prioritaire par un médecin pour des raisons de santé, d’un traitement ou de leur exposition bénéficieront évidemment des rendez-vous”, a précisé le ministère de la Santé. Pour certains patients immunodéprimés, une troisième dose est même déjà proposée.
Des rendez-vous annulés
Sur twitter, l’association Aides de lutte contre le VIH et les discriminations a fustigé la méthode du gouvernement qui “n'a pas encore communiqué publiquement sur l'allongement du délai entre la première et la deuxième dose, ce que nous regrettons” et d’ajouter : “de nombreuses personnes ont vu leur rendez-vous pour leur seconde dose annulé, sans aucune explication. Ce n’est pas acceptable et les rendez-vous doivent être honorés”.
Plus de 2000 cas
Selon le dernier point de situation, publié par Santé Publique France ce jeudi 4 août, 2423 cas confirmés de variole du singe avaient été recensés en France. Les régions les plus touchées sont l’Ile-de-France, avec 862 cas, l’Occitanie, avec 210 cas, et l’Auvergne-Rhône-Alpes, avec 181 cas.