Les parents du nourrisson mort en juin dernier à la maternité de Dourdan (Essonne) comptent porter plainte contre la structure. « L’hôpital doit reconnaître son erreur et être condamné, » déclare Cindy, la maman, à nos confrères du Parisien. « Ils m’ont volé mon fils et menti. »
La grossesse s'est pourtant déroulée normalement. Mais peu avant l'accouchement, l’enfant s’est présenté par le siège. Inquiète, la mère a demandé une césarienne, refusée par la sage-femme présente ce jour-là. C’est au cours du travail que la situation s’est compliquée. Le cordon ombilical s’est présenté avant l’enfant.
La procidence du cordon est très rare : elle concerne au maximum 0,6% des accouchements. Elle présente un risque élevé pour l’enfant : le cordon est comprimé entre le col de l’utérus et la tête du bébé. Le plus souvent, le nouveau-né est accouché par césarienne. Cette situation demande une intervention en urgence.
La sage-femme a bien procédé à cette césarienne. Le bébé a ensuite été évacué vers un autre hôpital, où il est décédé 18 jours plus tard. Les parents dénoncent une prise en charge tardive de la situation. Selon la maman, le personnel n’a pas écouté ses craintes.
Du côté de la maternité, la direction n’a pas commenté cette décision. L'activité accouchement de la structure est cependant suspendue sur ordre de l'Agence Régionale de Santé (ARS) d'Île-de-France jusqu’à la mise aux normes de la structure.