- L’AVC est la première cause de mortalité chez les femmes et la troisième chez les hommes.
- Une personne sur dix décède dans l’heure qui suit d’une crise cardiaque selon l’Assurance maladie.
"Plus de quarante ans de recherches ont clairement démontré que l'isolement social et la solitude sont tous deux associés à des effets néfastes sur la santé”, explique Crystal Wiley Cené, qui fait partie des auteurs d’un communiqué publié par l'American Heart Association paru ce jeudi 4 août. Ces deux éléments “sont des facteurs fréquents, mais sous-estimés" qui affectent le système cardiaque, en plus des vaisseaux sanguins et du cerveau.
Isolement et solitude
L’isolement social peut être défini comme un manque régulier d’interactions sociales. La solitude quant à elle est plus une émotion, un sentiment, ce qui signifie qu’on peut se sentir seul même en étant entouré.
32% de risque…
Dans le détail, les chercheurs ont observé qu’il y avait 32% de risques supplémentaires de souffrir d'un accident vasculaire cérébral (AVC) et 29% d’une crise cardiaque pour les personnes esseulées.
…d’avoir un AVC
Un AVC peut être défini comme une perte soudaine d'une ou plusieurs fonctions du cerveau. Celle-ci est provoquée par une hémorragie intracérébrale ou par l’arrêt brutal de la circulation sanguine à l'intérieur du cerveau, ce qui entraîne la mort des cellules cérébrales au niveau de la zone du cerveau touchée.
Crise cardiaque
La crise cardiaque - ou infarctus du myocarde - consiste en la destruction d'une zone plus ou moins étendue du muscle cardiaque, provoquée par l'obstruction d'une artère du cœur qui empêche le sang de circuler. Le principal symptôme est une douleur dans la poitrine qui peut survenir au repos ou à l’effort.
Pronostic défavorable
"L'isolement social et la solitude sont également associés à un pronostic plus défavorable chez les personnes qui souffrent déjà d'une maladie coronarienne ou d'un accident vasculaire cérébral", explique Crystal Wiley Cené. Il est urgent de développer, mettre en œuvre et évaluer des programmes et des stratégies visant à réduire les effets négatifs de l'isolement social et de la solitude sur la santé cardiovasculaire et cérébrale".
Demander aux patients
À terme, les chercheurs espèrent que leur travail permettra de mettre en place une meilleure prévention pour les personnes à risque… et une prise en charge adaptée. "Les cliniciens devraient demander aux patients la fréquence de leur activité sociale et s'ils sont satisfaits de leur niveau d'interactions avec leurs amis et leur famille, insiste Crystal Wiley Cené. Ils devraient ensuite être prêts à orienter les personnes socialement isolées ou solitaires - en particulier celles qui ont des antécédents de maladie cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral - vers des ressources communautaires pour les aider à entrer en contact avec d'autres personnes".