La perte d'un proche, en particulier de son compagnon, est une épreuve dévastatrice pour quiconque. Mais selon une étude, publiée dans la revue Journals of Gerontology - Series B, la mort d’un conjoint provoquée par la Covid-19 est encore plus douloureuse et peut être pire pour la santé mentale que les décès dus à d'autres causes.
102.062 participants
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs de l’université d'État de Pennsylvanie (États-Unis) ont analysé les données de 27 pays pendant deux périodes différentes : avant la pandémie, c’est-à-dire d'octobre 2019 à mars 2020, et au début de la pandémie, soit de juin à août 2020. Au total, 102.062 adultes ont été inclus dans ces travaux.
Les informations examinées comprenaient des données sur la santé mentale, notamment les symptômes de dépression, la solitude et des troubles du sommeil. Des informations ont également été recueillies pour savoir si les volontaires avaient récemment perdu leur conjoint, quand le décès s'est produit et s’il était causé par une infection au coronavirus.
Un risque plus élevé de dépression
D’après les résultats, le décès d’un conjoint est associé à une mauvaise santé mentale. Cependant, les scientifiques ont constaté que les personnes dont le conjoint était mort à cause de la Covid-19 présentaient un risque plus élevé de souffrir de dépression et de solitude que les adultes dont le compagnon était décédé juste avant le début de l’épidémie.
"Des millions de veufs sont confrontés à des risques extrêmes en matière de santé mentale", peut-on lire dans l’étude. Selon les auteurs, cela renforce les inquiétudes quant aux impacts durables de la pandémie même sur la santé des personnes qui n'ont pas été infectées par le virus.