Alors que, selon Santé Publique France, un Français boit en moyenne 11,7 litres d’alcool par an, la liste des ravages de la boisson sur la santé n'en finit plus de s'allonger.
En plus d'augmenter les probabilités de cancers et de maladies cardiovasculaires, la consommation d'alcool, même modérée, serait en effet associée à un risque accru de développer la maladie d'Alzheimer, révèle une nouvelle étude publiée dans le magazine Plos Médecine.
Trop de fer dans le cerveau
Pour arriver à ce constat, les chercheurs de l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni, ont analysé les IRM de plus de 20.000 patients, âgés en moyenne de 55 ans, en recoupant avec leurs réponses à un questionnaire sur leur consommation d’alcool.
L'équipe a constaté que lever le coude à hauteur de sept unités d'alcool par semaine - ce qui est considéré "avec modération" - augmentait anormalement le taux de fer dans le cerveau. Un surplus qui a des effets néfastes sur les zones responsables du contrôle des mouvements moteurs, des capacités de réflexion et d’apprentissage, des performances cognitives... Autrement dit, ingérer ne serait-ce qu'un verre d'alcool par jour favorise le déclin cognitif précoce.
Il faut des jours sans
Cette nouvelle enquête va dans le sens de ce que disait une précédente, publiée dans Nature Communications, à savoir qu'un seul verre d'alcool par jour suffit à réduire la taille du cerveau. Et que si on en boit quatre, ce dernier vieillirait même d'une décennie...
Si la consommation d’alcool n'est jamais sans danger, les autorités sanitaires ont établi, depuis 2017, un seuil pour limiter les risques : 10 verres d’alcool maximum par semaine, ou deux verres par jour, et pas tous les jours. Après 65 ans, il est recommandé de ne pas dépasser un verre par jour, car l’organisme tolère moins bien l’alcool. Mais le mieux, pour le cerveau, reste d'y toucher le moins possible.