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Par peur d'une attaque terroriste

Dick Cheney a désactivé son pacemaker pour échapper aux terroristes

Par Audrey Vaugrente

L’ancien vice-président américain Dick Cheney a révélé que la fonction sans-fil de son pacemaker était désactivée au cours de son mandat. Une décision en prévision d'un piratage.

Olivia Harris/AP/SIPA

Dick Cheney a porté un pacemaker dont la fonction sans-fil était désactivée pendant son mandat de vice-président des Etats-Unis. Il révèle dans l’émission « 60 Minutes » de la chaîne CBS que cette décision a été prise pour anticiper toute attaque à distance contre sa personne.

 

Un vice-président en danger

Cela n’a rien d’une paranoïa, comme l’explique le cardiologue de Dick Cheney, Jonathan Reiner : « Il m’a semblé que ce n’était pas une bonne idée que le vice-président des Etats-Unis soit équipé d’un appareil que quelqu’un, depuis la chambre d’hôtel mitoyenne ou depuis les escaliers, puisse pirater. » Il serait possible, à distance, de provoquer un choc électrique via le pacemaker et de déclencher une crise cardiaque.

 

Regardez l’interview de Dick Cheney sur CBS :

 

L’attaque du défibrillateur cardiaque, ce scénario catastrophe a été élaboré avec les services de sécurité de Cheney à une période tendue : la « guerre contre le terrorisme » du président George W. Bush. A cette époque, le vice-président américain est une cible de choix pour les terroristes. A cause de ses problèmes cardiaques, c’est aussi une cible fragile. A 72 ans, l’homme a subi cinq attaques cardiaques et un quadruple pontage coronarien.

 

De plus en plus de scénarios de piratage

Le cardiologue de Dick Cheney n’est pas le seul à avoir imaginé un piratage de pacemaker. Le 24 septembre dernier, l’université Rice (Texas, Etats-Unis) met au point la technologie « Heart to Heart » (Cœur à cœur) pour protéger les dispositifs médicaux implantables. Partis du principe qu’un défibrillateur cardiaque n’est pas protégé, ils ont développé un mot de passe unique et non piratable : l’empreinte des battements du cœur.

 

Pour une fois, on peut dire que la réalité ne dépasse pas la fiction. On peut même supposer que la série Homeland a emprunté cette scène de la vie réelle. On y voit un vice-président subir une crise cardiaque déclenchée par le piratage de son pacemaker. Dick Cheney a jugé cet extrait « crédible. »