Israël, New York et Londres : cet été, le virus de la "polio" a fait son retour dans plusieurs endroits du monde.
La poliomyélite est une maladie très contagieuse qui touche en grande partie les enfants âgés de moins de 5 ans. Elle est causée par un virus qui envahit le système nerveux et peut provoquer une paralysie (habituellement des jambes), et la mort lorsque la paralysie affecte des muscles respiratoires.
“Des milliers de cas” potentiels
C’est en Israël qu’un petit garçon de quatre ans, qui n’avait pas été vacciné, a été diagnostiqué début mars, ce qui n’était pas arrivé depuis plus de 30 ans. Neuf des dix autres cas positifs qui ont suivi dans le pays n’étaient pas totalement vaccinés.
Et le jeudi 21 juillet, c'est un cas de poliomyélite paralysante qui a été détecté dans l’État de New York après une absence de près d’une décennie, ce qui prouve que le virus circule bel et bien Outre-Altantique: "il n'y a pas qu'un seul cas de poliomyélite si vous voyez un cas paralytique", a déclaré Patricia Schnabel Ruppert commissaire à la santé du comté de Rockland à la BBC. "La plupart des cas sont asymptomatiques ou légèrement symptomatiques, et ces symptômes sont souvent manqués", explique-t-elle, "il y a donc des centaines, voire des milliers de cas qui se sont produits pour que nous puissions voir un cas paralytique."
Le malade aurait possiblement attrapé la polio en Europe, lieu de son dernier voyage avant l’apparition des premiers symptômes, comme l'écrit ABC News. C’est d’autant plus probable qu'à Londres, des traces de la polio ont été détectées dans les eaux d’égouts de plusieurs quartiers de la capitale. Tous les enfants londoniens âgés de 1 à 9 ans se voient donc proposer un rappel du vaccin contre la poliomyélite.
Vacciner pour prévenir
La vaccination est en effet la solution préventive la plus efficace et ce qui a permis d’éradiquer la maladie dans la plupart des pays. Or la proportion d’enfants ayant reçu les trois doses du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) est tombée de 86% en 2019 à seulement 81% en 2021.
Cette diminution est révélatrice d’un relâchement global que les experts de santé imputent à l’épidémie de Covid-19 qui aurait éloigné les familles de la prévention encouragée dans le milieu scolaire, entraîné de la désinformation concernant les vaccins en général et provoqué l’essoufflement du système hospitalier.