Mi-juin, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré vouloir modifier le nom de la variole du singe et de ses variants, nommés par des régions ou des pays d’Afrique. La raison est simple : ces appellations sont jugées trompeuses, discriminatoires et stigmatisantes pour les territoires africains et les personnes atteintes de cette pathologie infectieuse. En outre, le virus n’est pas uniquement associé aux singes.
L’utilisation de chiffres romains
Pour en finir avec les préjugés, un groupe d'experts mondiaux réunis par l'OMS s’est mis d’accord sur de nouveaux noms pour les variants du virus. "Les virus nouvellement identifiés, les maladies apparentées et les variants de virus doivent être nommés de manière à ne pas offenser les groupes culturels, sociaux, nationaux, régionaux, professionnels ou ethniques, et à minimiser tout impact négatif sur le commerce, les voyages, le tourisme ou le bien-être des animaux", peut-on lire dans un communiqué. Le 12 août, l’autorité sanitaire a annoncé avoir rebaptisé les différentes souches de la variole du singe, en utilisant des chiffres romains.
Une mise en vigueur immédiate
Selon l’OMS, les experts sont parvenus à un consensus sur une nouvelle terminologie. "Un consensus a été atteint pour désigner l'ancien clade du Bassin du Congo (Afrique centrale) comme le clade un (I) et l'ancien clade d'Afrique de l'Ouest comme le clade deux (II)", a expliqué l’organisation. Les nouveaux noms des clades devraient entrer en vigueur immédiatement pendant que les travaux se poursuivent sur les noms des maladies et des virus.