"La rémission des poussées est un facteur important du pronostic à court et à long terme dans la sclérose en plaques (SEP) récurrente. Dans les cas de névrite optique aiguë associée à la SEP, l'amincissement de la couche rétinienne est un biomarqueur fiable à la fois de la récupération fonctionnelle et du degré d'atteinte neuroaxonale. Cependant, la prédiction de la rémission des poussées de la SEP est difficile." C’est ce qu’ont écrit des scientifiques de l’université de Vienne en Autriche dans une étude publiée dans la revue Neurology.
167 patients suivis pendant trois ans
Dans le cadre de ces recherches, ils ont tenté de déterminer si l'amincissement de la rétine après une névrite optique aiguë (à savoir une atteinte neurologique causée par une inflammation du nerf optique) était associé à la rémission des poussées. Pour les besoins des travaux, les chercheurs ont recruté 167 personnes atteintes de la sclérose en plaques et les ont suivis pendant trois ans.
"Pour cette étude observationnelle, nous avons inclus des patients présentant un épisode de névrite optique aiguë, des scans de la couche rétinienne mesuré par tomographie par cohérence optique dans les 12 mois précédant l'apparition de la névrite optique, dans la semaine suivant la survenue de cette atteinte neurologie et 3 à 6 mois après la névrite optique", ont précisé les auteurs.
L'amincissement de la couche rétinienne, un marqueur du risque de rechute
D’après les résultats, plus la couche rétinienne s’amincissait après les poussées, plus la poussée suivante était sévère. En clair, le fait d’examiner de près les vaisseaux sanguins de la rétine permet de mesurer la gravité des futures poussées. "L'amincissement de la couche rétinienne après une névrite optique peut être utilisé comme marqueur pronostique du risque de rechute de personnes atteintes de sclérose en plaques", peut-on lire dans les conclusions de l’étude.