- La charge virale était plus importante dans les placards, la douche, le réfrigérateur, sur le lit de la chambre et sur deux fauteuils du salon.
- Le système de chauffage, de ventilation et de climatisation de la maison était éteint lorsque le patient a été hospitalisé.
On le sait : l’orthopoxvirus, qui est responsable de la variole du singe, peut se transmettre d’un être humain à un autre. Ce virus peut être transmis lors d’un contact prolongé en face-à-face par des gouttelettes respiratoires ou à l’occasion d’un contact physique rapproché, notamment durant un rapport sexuel, par des lésions cutanées ou des muqueuses. "Les environnements peuvent être contaminés par le virus de la variole du singe, par exemple lorsqu’une personne infectée touche des vêtements, du linge de lit ou de toilette, des objets, des appareils électroniques et des surfaces. Une autre personne qui touche ces objets peut être infectée à son tour", indique l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Des prélèvements 15 jours après avoir quitté la maison
Mais quelle est la durée de vie du virus de la variole du singe sur ces surfaces ? C’est la question à laquelle ont répondu les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains (CDC) dans une récente étude. Dans le cadre des travaux, les chercheurs ont fait des prélèvements sur des objets et des surfaces touchés et utilisés par une personne ayant contracté la variole du singe. "L’échantillonnage a été réalisé 15 jours après que le patient ait quitté son domicile et ait été hospitalisé", ont précisé les scientifiques.
27 surfaces contaminées par le virus
Au total, 31 surfaces ont été analysées. D’après les résultats, 27 d’entre elles étaient toujours positives à la variole du singe deux semaines après avoir été touché et utilisé par la personne infectée par le virus. Selon les auteurs, il n’existait pas de différence entre le taux de positivité des matériaux poreux (comme le tissu et le papier) et celui des matériaux non-poreux (comme le bois et le plastique scellés).
Cependant, la charge virale sur les matériaux poreux et non-poreux était différente. "Ces résultats indiquent que les surfaces poreuses (par exemple : la literie, les vêtements) peuvent présenter un plus grand risque d'exposition au virus de la variole du singe que les surfaces non-poreuses. Des traces du virus ont été détectées sur des surfaces domestiques après au moins 15 jours. Cependant, les faibles titres indiquent un potentiel limité de transmission indirecte", peut-on lire dans l’étude.