Une grosse prise de poids est dangereuse. Un médecin ne vous parlera pas forcément de « maladie » ; c’est une mauvaise habitude de la médecine moderne de mettre ce problème de santé à part. C’est l’addition intelligente d’ingrédients et d’aliments, souvent très simples, qui fait le génie de la gastronomie. Agissons avec la même logique pour perdre l’excès de poids que la pratique immodérée de ce culte nous a infligé !
Un jour, c’est LE jour…
Parce que vous en avez assez de vous promener avec un sac à dos de 10 kilos, voire beaucoup plus, sur les épaules et surtout sur le ventre. Parce que votre compagne ou compagnon menace de faire chambre à part en raison de vos ronflements. Parce que vous êtes endormi dès la fin du repas de midi ; parce que le moindre effort vous épuise ; parce que vous en avez assez d’être boudiné dans vos vêtements. C’est possible de perdre 15 % de son poids de départ, sans souffrir, sans craindre ni effet yoyo, ni carences.
"LE" jour, ce sera aujourd’hui…
Pesez-vous ; demain matin, à jeun. Notez le résultat avec soin sur un cahier ou sur votre smartphone.
Puis abandonnez votre pèse-personne, pendant quatre semaines, pour que les premiers résultats soient significatifs. La perte de poids est parfois capricieuse, surtout au début. Au bout d’un mois, le résultat est garanti ! Vous commencerez à être bouleversé par une vague de bien-être incroyable.
La cérémonie du pèse-personne
Le cérémonial de la balance. Ce nom populaire est bien choisi : les informations qu’elle « balance » sont rarement sympas ! Il faut préférer, pour une fois, le terme médical de « pèse-personne ». Mais quel que soit le nom, comment choisir ce juge de paix de nos angoisses caloriques ?
Pour acheter l’objet du culte, il suffit d’aller dans n’importe quelle grande surface pour constater que l’on n’est pas le seul à avoir eu cette idée et qu’il existe une grande variété́ de produits, à pratiquement tous les prix. Ce n’est pas la sophistication qui va vous faire maigrir, mais on peut se faire plaisir : les candidats à l’amaigrissement aiment bien des valeurs à cent grammes près, ce que ne donne pas la vieille balance à aiguille, qu’on ne trouve d’ailleurs plus. Les premiers prix commencent vers trente euros.
Le culte peut alors commencer...
Les conseils varient sur le rythme des pesées. La plupart des diététiciens préconisent une fois par semaine, à heure fixe. On peut aussi laisser le libre choix, en précisant toutefois que, souvent, une perte de poids occasionnelle n’est qu’une simple variation de l’eau dans notre corps. Donc, ni joie intempestive, ni découragement. Au bout d’un certain temps, si l’on perd du poids, inévitablement, cela se traduira en chiffres. Toutefois, si le sport fait incontestablement maigrir, le muscle étant plus lourd que la graisse, avec l’effort, on peut perdre moins de poids, mais on maigrit mieux.
Cela ne sert à rien de multiplier les pesées. La parade : un modèle qui enregistre et envoie le résultat sur le smartphone ; se forme alors une courbe qui est imparable. Alors pour ne pas se ruiner le moral avec des variations quotidiennes qui sont parfois surprenantes, il faut ne se peser qu’une fois tous les dix jours. Mieux, tous les mois par la suite…
Le poids ne reflète pas l’équilibre réel, car ne permettant pas de différencier la graisse de la masse musculaire ; il existe désormais des pèse-personnes qui, en plus du poids, donnent le taux de graisse corporelle. Dès que les pieds sont posés sur l’appareil, un courant électrique parcourt le corps. La graisse oppose une résistance plus importante à ce courant que les autres composants. Cet écart permet le calcul du taux de graisse, en pourcentage du poids. A part les porteurs de pacemaker, tout le monde peut utiliser ces balances sans aucun problème, car le courant est de très faible intensité. Moins de 100 euros en moyenne, pour améliorer son régime, à vous de choisir.
Dernière précision, le rythme de l’amaigrissement doit être progressif. Quelques centaines de milligrammes par semaine. Au-dessus, c’est plutôt la politique du « yo-yo » qui l’emportera. Le corps, qui a horreur de la famine, va stocker, dès qu’on lui en redonnera l’occasion. 5 kilos de perdus en un mois à la rentrée, c’est la garantie de retrouver 6 kilos de plus au sortir des réveillons de fin d’année...
Donc, pas de joie intempestive et surtout, pas de découragement. Au bout d’un certain temps, si l’on perd du poids, inévitablement, cela se traduira en chiffres.