La vaccination des plus jeunes est possible chez les sages-femmes. L’annonce a été faite dans un arrêté du Journal Officiel, paru le jeudi 18 août. Les maïeuticiennes et maïeuticiens peuvent administrer des vaccins aux mineurs.
Une recommandation de la Haute autorité de santé
Cette décision suit une recommandation de la Haute Autorité de Santé. En janvier 2022, l’instance s’était prononcée en faveur d’un élargissement des compétences pour les sages-femmes, les infirmiers et les pharmaciens, en matière de vaccination. "La HAS recommande de permettre aux infirmiers, pharmaciens et sages-femmes de prescrire et d’administrer les vaccins non-vivants inscrits au calendrier vaccinal chez les personnes âgées de 16 ans et plus, sous réserve de la formation de ces professionnels et de la garantie d’une traçabilité des vaccins réalisés, avait-elle déclaré. Facteur d’amélioration de la couverture vaccinale en France, cet élargissement s’inscrit dans la promotion d’une démarche de prévention globale." L’objectif était de faciliter le parcours vaccinal pour les patients, et d’améliorer ainsi la couverture vaccinale.
Une vingtaine de vaccins concernés
Dès le mois d’avril, les sages-femmes avaient été autorisées à prescrire et administrer des vaccins aux femmes enceintes, aux nouveaux-nés et aux personnes de leur entourage. Les vaccins concernés comprenaient notamment la grippe saisonnière, la coqueluche, l’hépatite A et B, la rage, etc. Désormais, les maïeuticiennes et maïeuticiens peuvent vacciner les moins de 18 ans contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, les papillomavirus humains, les infections invasives à pneumocoque, le virus de l'hépatite A et de l'hépatite B, les méningocoques A, B, C, Y et W, la rubéole, la rougeole, les oreillons, la varicelle, la fièvre jaune, les infections invasives à Haemophilus Influenzae de type B, la rage et la grippe saisonnière. Elles peuvent aussi administrer le BCG, contre la tuberculose.
Une exception
En revanche, l’administration des vaccins vivants à des personnes immunodéprimées demeure la compétence du médecin. Ainsi, les sages-femmes ne peuvent pas administrer le vaccin ROR, rougeole, oreillons, rubéoles, aux mineurs atteints d’immunodépression.