- Selon l’Insee, la consommation d’alcool a été divisée par 2,5, passant de 200 litres en 1960, à 80 litres en 2018.
- Selon l’Insee, la consommation d’alcool en France a été divisée par 2,5, passant de 200 litres en 1960, à 80 litres en 2018.
- Selon le magazine spécialisé LSA, les bières sans alcool représentent 3,2% du marché mondial des bières en 2021.
Alors que, selon une étude commandée par 60 millions de consommateurs, 86% des français souhaitent devenir plus responsables concernant leur consommation d'alcool, les boissons sans alcool sont de plus en plus plébiscitées. Que contiennent-elles vraiment ?
Un procédé complexe
Si le vin est un incontournable en France, la version sans alcool reste rare sur les tables. Produit avec du jus concentrée, du sucre ou encore du sulfites, ce vin désalcoolisé suit un procédé de fabrication assez complexe. Pour les rouges et rosés, une macération doit être effectuée, tandis que les blancs passent par la phase pressurage. A la suite, l’alcool est éliminé soit à chaud, par le biais de l’évaporation, soit à froid, pour limiter la perte d’arômes. Selon la règlementation européenne, le taux d’alcool peut aller jusqu’à 0,5%. Si le goût se rapproche de l’original, le vin sans alcool manque de volume et d’ampleur, dixit les consommateurs.
Composée d’eau, de céréales ou encore de levures, la bière sans alcool peut s’accompagner d’arômes voire de sucre (sirop ou jus de fruits). Elle suit le même schéma de fabrication que les bières alcoolisées : maltage de céréales, brassage et fermentation. Ensuite, l’alcool est retiré: soit séparé du liquide porté à très basse température, soit par évaporation en portant la bière à une haute température.
Attention toutefois, certaines bières contiennent un taux minime d'alcool (qui ne doit pas dépasser les 1,2%, selon la réglementation). Peu sucrées, les bières sans alcool sont deux à trois fois moins caloriques que celles avec.
Même chez les spiritueux
Enfin, les spiritueux ont également des boissons sans alcool. Pour cette famille, le taux est bien à 0%. Composés généralement de plantes, d’arômes ou encore d’eau et de sucre, les spiritueux suivent le processus de macération. Dans certains cas, la distillation n’est pas utilisée, les producteurs se contentent que d’un mélange d’arômes. A noter qu'ils n’ont légalement pas le droit aux appellations gin, whisky…
Si ces boissons sont meilleures pour la santé sur le papier, elles présentent des inconvénients sur le long terme. Interrogé par le site Santé Magazine, l’addictologue Amine Benyamina met en garde sur cette nouvelle pratique. "Leur consommation régulière peut en effet finir par acclimater des non-consommateurs d’alcool (jeunes notamment) et les amener à un moment donné à passer à la réalité, c’est-à-dire à la consommation d’alcool. Cela peut constituer une incitation."