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Etude sur 5 000 jeunes britanniques

Le sport booste les résultats scolaires

Par Julian Prial

Selon une étude britannique, une activité physique régulière permettrait d'améliorer les résultats scolaires des ados. Et plus particulièrement des jeunes filles dans les matières scientifiques.

DURAND FLORENCE/SIPA

Nos joueurs de l'équipe de France de football étaient-il de bon élèves ? En effet, alors que les Français se moquent parfois des fautes de français de nos joueurs préférés devant les micros de télévision, une étude britannique semble démontrer, ce mardi, qu'une activité physique régulière permettrait de faire progresser les enfants dans leur apprentissage. Et les jeunes filles sportives excelleraient tout particulièrement dans certaines matières.


La bosse des maths grâce au sport ?

Dans cette étude britannique publiée dans la revue British Journal of Sports Medicine, des chercheurs de l'université de Dundee (Écosse) ont étudié quelque 5 000 jeunes Britanniques suivis depuis leur naissance au début des années 1990. Ils ont ainsi comparé leurs performances physiques et scolaires respectivement à 11 ans, 13 ans et 16 ans. La durée et l'intensité de l'activité physique était mesurée par un accéléromètre (ou capteur) sur une période pouvant aller de trois à sept jours.
Résultat, à 11 ans, les garçons pratiquaient 29 minutes d'exercice modéré ou intensif par jour, contre 18 minutes pour les filles, alors que les recommandations pour cette tranche d'âge préconisent 60 minutes par jour. Mais, en comparant les performances scolaires des enfants en anglais, en mathématiques et en sciences, les chercheurs ont découvert une corrélation entre la quantité d'activité physique déployée et un avantage pour ces ados dans leurs résultats scolaires. Notamment pour les filles en ce qui concerne les matières scientifiques.

Débuter le sport tôt donnerait un avantage scolaire 
Et d'après ces scientifiques, les bénéfices du sport constatés à l'âge de 16 ans étaient d'autant plus importants que l'activité physique avait débuté tôt, avec une augmentation tangible des performances scolaires pour chaque période additionnelle de 17 minutes d'exercice physique quotidien pour les garçons et de 12 minutes pour les filles.
Le Dr Josephine Booth, principale auteur de l'étude confie : « C'est une découverte importante, notamment à la lumière des politiques britannique et européenne visant à augmenter le nombre de femmes travaillant dans les secteurs scientifiques. » Prudente quant à ces résultats, Josephine Booth reconnaît toutefois l'existence de certaines limites à son étude. Parmi elles, « la définition d'une activité modérée ou intensive, mais encore l'absence d'informations sur les activités exercées pendant les périodes de sédentarité. »

Pourtant, même si les données récoltées méritent encore d'être affinées, les auteurs réaffirment l'intérêt de ces résultats, « consacrer plus de temps à l'éducation physique est bénéfique pour la santé et le bien-être, mais en plus ne nuit pas aux résultats scolaires de nos enfants », précisent-ils

L'aérobic faciliterait l'apprentissage et la mémorisation chez les collégiens
Selon une étude américaine dévoilée au mois de septembre, les enfants qui étaient en meilleure condition aérobique, se souvenaient avec précision de plus de 40 % des noms des régions et des villes, contre à peine 25 % pour les autres enfants. « Des niveaux élevés de remise en forme pour les enfants qui ont des difficultés scolaires pourraient être bénéfiques », estimait à l'époque Charles Hillman, co-auteur de l’étude et professeur à l' Université de l'Illinois. 
Enfin, en août dernier, une étude publiée dans la revue The Journal of Pediatrics portant sur plus de 12 000 écoliers du Nebraska démontrait une nouvelle fois le lien entre forme physique et bons résultats scolaires chez les jeunes. Par exemple, les élèves qui avaient un surpoids mais des résultats corrects à la course, avaient globalement de meilleures performances en maths et en anglais que des élèves plus minces, mais moins sportifs…