Les enfants ont souvent une imagination débordante, et dans certains cas, ce comportement peut être associé à des troubles psychotiques précoces. Or ces symptômes pourraient avoir une cause génétique, selon une étude publiée dans l’American Journal of Psychiatry. Pour mieux les repérer, des chercheurs préconisent une analyse par puces à ADN chromosomique.
137 enfants
Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont examiné 137 enfants atteints de psychose précoce ou de symptômes psychotiques avant l’âge de 18 ans. Parmi eux, plus de 70% avaient commencé à souffrir de psychose avant l'âge de 13 ans. Et 28 % correspondaient aux critères de la schizophrénie, avec des symptômes persistants.
Tous ont subi des tests chromosomiques qui ont révélé, pour 40% d'entre eux, des variantes du nombre de copies de gènes, c'est-à-dire des suppressions ou des duplications de morceaux de leur ADN. Une variabilité qui est habituellement associée à des troubles psychiatriques et neurodéveloppementaux. Ce qui fait dire aux chercheurs que les psychoses chez l'enfant pourraient être décelées plus rapidement.
Diagnostiquer plus tôt
"Nos résultats plaident en faveur d'un test de puce à ADN chromosomique chez tout enfant ou adolescent diagnostiqué avec une psychose", déclare dans un communiqué Catherine Brownstein, qui a codirigé l'étude à l'Université de Montréal. "Les tests permettraient aux familles de mieux comprendre le comportement de leur enfant, et pourraient aider à faire avancer la recherche."
"Plus la psychose est décelée sur le tard, plus il est difficile de la traiter plus tard", rappelle David Glahn, co-auteur de la recherche. "Si nous pouvons le traiter plus tôt et de manière appropriée, l'enfant s'en sortira probablement mieux au cours de sa vie."