- 97% des Français plébiscitent les produits en "dates courtes" pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
- L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) estime que 10 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année, alors que beaucoup sont encore consommables.
"La date de péremption" est une notion large et encore assez méconnue qui peut induire en erreur: en France, la mauvaise connaissance des différents types de dates de péremption serait d’ailleurs à l’origine de 20 % du gaspillage alimentaire des ménages.
Eduquer et sensibiliser
Des enseignes ont ainsi franchi le pas pour lutter contre le gaspillage alimentaire en supprimant les dates de péremption pour le sucre, le vinaigre ou encore l'huile comme c’est le cas de Carrefour, Auchan, Leclerc ou encore Intermarché qui ont signé un pacte pour "éduquer et sensibiliser en interne et en externe sur les dates de consommation".
Pour savoir quels aliments il est possible de manger sans risque pour sa santé et sans gaspiller un aliment pourtant encore comestible une fois la date indiquée dépassée, il est impératif de comprendre les sigles, mentionnés obligatoirement sur la plupart des produits de consommation.
"Les produits alimentaires préemballés comportent une mention indiquant la date limite de consommation (DLC) ou la date de durabilité minimale (DDM)", indique le Ministère de l’économie et des Finances.
Limite impérative
"La DLC indique une limite impérative. Elle s'applique à des denrées microbiologiquement très périssables, et, qui, de ce fait, sont susceptibles, après une courte période, de présenter un danger immédiat pour la santé humaine"
Sont concernés les charcuteries, les viandes fraîches ou les plats cuisinés réfrigérés, les poissons, les fruits de mer, les jus de fruits frais. Les produits laitiers ont également une DLC à respecter (surtout les desserts à base de crème ou d'œufs) mais les yaourts "nature" font exception. En effet, ils peuvent se conserver une à deux semaines au réfrigérateur après la DLC du fait qu’ils constituent un milieu acide dans lequel les germes pathogènes ne se développent pas. Attention toutefois aux signes de détérioration : si le yaourt est moisi, s’il sent une odeur désagréable ou si l’opercule est gonflé, il y a un risque d’intoxication.
Après la DLC, les risques pour la santé peuvent être plus ou moins graves selon les produits périmés, surtout s’il s’agit de viande et de poisson. L’intoxication alimentaire est le risque le plus courant et se traduit par des nausées, des étourdissements, des vomissements, de la diarrhée ou bien de la fièvre.
Peu périssable
La Date de Durabilité Minimale (DDM) ou "à consommer de préférence avant le… " est, elle, une date de consommation conseillée, qui concerne les produits peu périssables, même une fois ouverts (comme les compotes de fruits, conservées au réfrigérateur). Apposée sur les aliments pouvant être consommés sans risque après la date, tant que l’emballage est resté intact, elle remplace depuis 2015 le terme de DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale).
Dépasser la DDM ne présente pas de risque pour la santé si quelques réflexes sont adoptés comme, par exemple, vérifier que les conserves ne sont ni rouillées ni bombées, ce qui indiquerait la présence de bactéries. Généralement, on observe surtout la perte de certaines qualités du produit comme c’est le cas pour le café et les biscuits secs qui peuvent perdre de leur saveur ou de leur texture mais en rien constituer un danger pour la santé.