- La ménopause est la période de la vie d’une femme où les périodes de règles s’arrêtent. Elle intervient vers l'âge de 50 ansCe phénomène naturel peut entrainer des bouffées de chaleur, de la fatigue ou encore des insomnies.
- La ménopause précoce touche 1% des femmes de moins de 40 ans, selon l'European Society of Cardiology.
Si vous êtes une femme de moins de 45 ans et que vous présentez des signes de ménopause précoce, surveillez l'état de votre cœur.
Et pour cause : plus la ménopause survient tôt, plus le risque de souffrir de troubles cardiaques est élevé. C'est la conclusion d'une étude de chercheurs de l’Université de Séoul, en Corée du Sud, publiée récemment dans l'European Heart Journal.
1,4 million de femmes sur 9 ans
Pour arriver à ce résultat, les scientifiques ont rassemblé les données de santé de plus de 1,4 million de femmes ménopausées, sur une période totale de 9 ans. L'âge à la ménopause a été divisé en quatre catégories : moins de 40 ans, 40 à 44 ans, 45 à 49 ans et 50 ans ou plus.
Au total, 42.699 femmes (3%) ont développé une insuffisance cardiaque et 44.834 (3,2%) ont souffert de fibrillation auriculaire, c'est-à-dire que leur cœur pompe mal le sang dans le corps. Les chercheurs ont alors analysé le lien entre la ménopause précoce et ces troubles cardiaques, tout en prenant en compte d'autres variables comme l'IMC, le tabagisme, la consommation d'alcool, l'activité physique ou encore le revenu.
Prise de conscience
Les résultats sont sans appel : les femmes ayant connu une ménopause prématurée (c'est-à-dire avant 40 ans) présentent un risque d'insuffisance cardiaque et de fibrillation auriculaire respectivement 33% et 9% plus élevé que celles ayant eu leur ménopause après 50 ans.
D'autres facteurs peuvent entrer en jeu, comme la baisse des taux d'œstrogènes et les modifications de la répartition des graisses corporelles, mais les chercheurs sont formels. "Il est de plus en plus évident que la ménopause avant l'âge de 40 ans peut augmenter le risque de maladie cardiaque plus tard dans la vie", affirme le professeur Ga Eun Nam, auteur principal de l'étude, dans un communiqué.
"Cela peut être une bonne motivation pour prendre conscience et abandonner ses mauvaises habitudes de vie, par exemple arrêter de fumer et faire de l'exercice", conclut-il.