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Etude

Les maladies auto-immunes augmentent le risque de maladies cardiovasculaires

Par Rafaël Andraud

Des chercheurs ont montré pour la première fois que les personnes atteintes de maladies auto-immunes ont davantage de risques d'être touchées par des troubles cardiovasculaires.

Chinnapong / istock
Les patients atteints d'une maladie auto-immune ont un risque plus élevé de développer une maladie cardiovasculaire que les personnes sans maladie auto-immune.
Le risque est entre 1,4 et 3,6 fois supérieur, selon les cas.
Cet excès de risque est particulièrement plus élevé chez les patients plus jeunes.

Dans une vaste étude épidémiologique, des chercheurs de l’Université catholique de Louvain (KU Leuven) montrent que les patients atteints d'une maladie auto-immune ont un risque plus élevé (entre 1,4 et 3,6 fois supérieur, selon les cas) de développer une maladie cardiovasculaire que les personnes ne souffrant pas de maladie auto-immune

Dans leurs travaux, publiés dans The Lancet, les auteurs montrent que le groupe de dix-neuf maladies auto-immunes qu'ils ont étudiées représente environ 6 % des événements cardiovasculaires. Cet excès de risque est comparable à celui du diabète de type 2, facteur de risque bien connu des maladies cardiovasculaires. 

Un excès de risque plus élevé chez les plus jeunes

Cet excès de risque est particulièrement plus élevé chez les patients plus jeunes. Cela suggère que les maladies auto-immunes ont une implication importante dans l'apparition de maladies cardiovasculaires prématurées, ce qui pourrait entraîner une perte disproportionnée d'espérance de vie et une invalidité.

Environ 10% de la population des régions à hauts revenus comme l'Europe ou les États-Unis est diagnostiqué avec une ou plusieurs maladies auto-immunes. Parmi elles : la polyarthrite rhumatoïde, la maladie d'Addison, le psoriasis, la sclérodermie systémique, le lupus érythémateux et le diabète de type I.

22 millions de dossiers de patients analysés 

Bien que des recherches antérieures aient suggéré des associations entre certains de ces troubles et un risque plus élevé de maladie cardiovasculaire, ces études étaient souvent trop limitées pour tirer des preuves concluantes. Cette fois-ci, l'étude était basée sur les dossiers de santé électronique du Clinical Practice Research Datalink (CPRD) du Royaume-Uni, une très grande base de données de données anonymisées de 22 millions de dossiers de patients.