- Selon le site cancer-environnement.fr, le cancer de l’oesophage est lié à plusieurs facteurs de risque: l’alcool, le tabac, un poids insuffisant, la surcharge pondérale ou encore les maladies provoquant des lésions de l’oesophage et des facteurs génétiques.
- En France, pour l'année 2018, le nombre estimé de nouveaux cas de cancer de l'oesophage était de 5 445 et le nombre estimé de décès par cancer de l'oesophage de 3 725.
Vous l'aimez particulièrement brûlant ? Attention, car selon une étude publiée dans la revue Clinical Nutrition, boire un café, un thé ou n'importe quelle autre boisson à haute température peut augmenter les risques de développer un cancer de l’œsophage.
Lésions des tissus
Pour arriver à ce constat, les chercheurs de l’Université de Cambridge ont comparé les données génétiques de plus de 580.000 personnes en Finlande et au Royaume-Uni, sur une période de 11 ans, constatant d'abord que les buveurs de café avaient davantage de cancers que les non-buveurs. Puis, après les avoir interrogés sur leurs habitudes de consommation, ils ont observé que boire du café ou du thé chaud voire très chaud augmentait par trois ou quatre le risque de cancer de la gorge et de l'œsophage. L'étude ne précise pas le nombre de tasses bues en question.
Le café ne serait pas responsable en soi : ce sont les brûlures des tissus du tube alimentaire, causées par le passage d'une boisson chaude, qui augmentent les risques. "La raison la plus probable de l'association entre la consommation de café et le cancer de l'œsophage tient aux dommages liés à un liquide chaud versé dans la gorge", explique Dr Stephan Burgess, un des auteurs de l'étude, dans un communiqué. "Il semble que ce soit une blessure thermique plutôt que quelque chose de spécifique au café ou à la caféine."
4,1 fois plus de risque
En détails, plus la boisson est chaude, plus le risque augmente. Les buveurs de café "très chaud" ont ainsi 4,1 fois plus de chances d'avoir un cancer de l'œsophage, contre 2,7 fois chez les consommateurs d'infusion "tiède". Il est donc conseillé, par les auteurs de l'étude, d'attendre que les boissons refroidissent un peu avant de les boire. Ce n'est pas la première fois qu'un tel constat est dressé par la communauté scientifique, la preuve avec cette étude de 2019.
En 2016, le Centre international de recherche sur le cancer, qui est l'agence du cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé les boissons très chaudes à plus de 65 °C parmi les substances potentiellement cancérogènes, au même titre que l’alcool et le tabac.