Une alimentation saine et équilibrée est une des clés pour être en bonne santé. Mieux vaut donc éviter les produits alimentaires ultra-transformés que l’on peut retrouver dans les supermarchés. C’est notamment le cas des céréales, des plats préparés, des sodas ou des snacks.
Depuis plusieurs années, différentes recherches ont affirmé qu’une forte consommation d’aliments ultra-transformés pourrait accroître les risques d’obésité, d’hypertension artérielle, de cholestérol ou encore de certains cancers. Le 31 août 2022, le British Medical Journal (BMJ) a dévoilé deux nouvelles études qui ont mis en exergue le lien entre les aliments ultra-transformés ainsi que l’augmentation des risques de certaines pathologies graves, et donc de la mortalité.
L’alimentation ultra-transformée augmente les risques de cancer colorectal
Dans le cadre de la première étude, les chercheurs ont analysé l’association de la nourriture ultra-transformée au risque de cancer colorectal chez les adultes américains. Ils ont donc étudié les données de 46.341 hommes et 159.907 femmes issues de trois grandes recherches dirigées par des professionnels de santé exerçant aux États-Unis. Les apports alimentaires des participants ont été évalués tous les quatre ans par le biais de questionnaires.
Les aliments ont été divisés en plusieurs groupes en fonction de leur degré de transformation. Les taux de cancer colorectal ont été mesurés sur une période de 24 à 28 ans en prenant en compte les facteurs médicaux et le mode de vie des volontaires. Résultat : les hommes qui ont consommé quotidiennement et fréquemment des produits ultra-transformés ont eu un risque 29% plus élevé de développer un cancer colorectal. Cependant, aucune association n’a été observée entre les aliments ultra-transformés et l'augmentation du risque de cancer colorectal chez les femmes.
Limiter sa consommation de produits ultra-transformés
Concernant la seconde étude, les scientifiques ont analysé deux systèmes de classification des aliments en fonction de la mortalité : la Food Standards Agency (FSAm-NPS) qui permet d’obtenir le code de couleur Nutri-Score en scannant l’étiquette de l’emballage, et l’échelle NOVA qui détermine le degré de transformation des aliments. Pour cette recherche, ils ont également utilisé les données de l’étude Moli-sani qui a étudié les facteurs de risque génétiques et environnementaux pour les maladies cardiaques auprès de 22.895 adultes italiens sur une période de 14 ans (2005 à 2019).
Conclusion : les individus se trouvant dans le quart le plus élevé de l’indice FSAm-NPS, autrement dit ayant un régime alimentaire délétère, ont un risque de décès lié à une maladie cardiovasculaire 32% plus élevé par rapport aux participants qui ont une alimentation saine et se trouvant dans le quart le plus faible de l’indice FSAm-NPS.
Les équipes scientifiques ont indiqué que leurs conclusions ont montré l’importance de réduire la consommation d’aliments ultra-transformés pour favoriser la longévité ainsi que de limiter l’apparition de maladies cardiovasculaires et du cancer colorectal. Les résultats de ces deux études sont cependant à prendre avec des pincettes, car ils reposent uniquement sur de l’observation. Il est donc possible que certains risques soient induits par d’autres facteurs qui n’ont pas été pris en compte.