- 86 % des enfants de six mois à cinq ans ont reçu trois doses du vaccin à New-York, ce qui signifie que 14 % ne sont pas entièrement protégés.
- Le variant du poliovirus détecté en juin dernier à Londres serait moins virulent que le virus naturel.
- Il pourrait néanmoins provoquer des symptômes graves surtout chez les patients non vaccinées, comme des paralysies des membres.
Ce n’était pas arrivé depuis près de dix ans : cet été, un cas de polio a été enregistré aux USA, alors que le dernier en date remonte à 2013. "C'est effrayant, témoigne Brittany Strickland, une femme de 33 ans qui vient de recevoir sa première dose de vaccin contre le virus de la polio. On ne pensait pas que cela arriverait ici".
Un cas de polio
Brittany Strickland habite à Pomona, une bourgade du comté new-yorkais de Rockland, situé à 50 kilomètres au nord de Manhattan. C’est dans ce comté que, mi-juillet, un cas avéré de polio a été enregistré. La personne touchée était un jeune américain non-vacciné qui n'avait pas voyagé à l'étranger, ce qui laisse penser que la maladie s'est transmise localement dans le comté. Et les symptômes ont été très importants : il a été frappé de paralysie.
Des paralysies
"Ma mère était opposée aux vaccins et je me suis rendu compte qu'enfant, je n'avais pas été vaccinée contre la polio", poursuit Brittany Strickland. La polio - ou poliomyélite - est une pathologie très contagieuse qui est due au poliovirus, un virus qui envahit le système nerveux. Cette maladie se caractérise par des paralysies - souvent irréversibles - des muscles moteurs des membres et, parfois, des muscles respiratoires.
La polio quasiment disparue
Selon l’Institut Pasteur, si aucune mesure palliative n’est mise en place, entre 5 et 10 % des patients paralysés meurent par asphyxie du fait de la paralysie des muscles assurant la ventilation. Néanmoins, depuis la mise au point de vaccins efficaces et, surtout, de la vaccination obligatoire dans de nombreux pays, la poliomyélite a totalement disparu du monde occidental… Enfin quasiment.
Une découverte inquiétante
Au mois d’août, les autorités sanitaires de New York ont prévenu que le virus de la poliomyélite avait été détecté dans les eaux usées de la ville et qu’il “circul(ait) probablement localement". Une découverte jugée "inquiétante mais pas surprenante".
Vaccin par voie orale
En effet, dans de rares cas, il est possible que des personnes non vaccinées soient contaminées par d'autres qui avaient reçu par voie orale un vaccin antipoliomyélitique. Ce dernier, anciennement administré par ampoule, est interdit aux États-Unis depuis 2000.
Se faire vacciner
Les autorités sanitaires estiment que l'infection du jeune New-Yorkais à Rockland proviendrait d'une personne qui avait été vaccinée par voie orale. Face à cette résurgence, les New-Yorkais non encore vaccinés sont invités à le faire au plus vite.
Virus détecté à Londres
En juin dernier, l’Organisation mondiale de la Santé a révélé qu'un variant du poliovirus dérivé des vaccins oraux avait été détecté dans des eaux usées de Londres.