- Le méningocoque ne survit pas dans le milieu extérieur.
- Sa transmission est interhumaine et nécessite un contact proche - de moins d’un mètre - et prolongé.
Un patient atteint d’une infection invasive à méningocoque est décédé ce vendredi 2 septembre à Ajaccio, selon l’Agence régionale de santé de Corse. Il souffrait de la forme la plus grave de cette maladie, appelée purpura fulminans. “L’ars s’est assurée que toutes les personnes identifiées comme contact à risque ont bien bénéficié d’un traitement antibiotique pour éviter la survenue de nouveau cas, peut-on lire dans le communiqué. À ce jour, aucun autre cas d'infection invasive à méningocoque n’a été signalé”.
Qu’est-ce que cette maladie ?
Les méningocoques sont des bactéries normalement présentes dans la gorge et le nez de nombreuses personnes. “Le plus souvent, les méningocoques n'entraînent pas de maladies particulières, mais dans certains cas, ils peuvent provoquer des maladies très graves comme les méningites ou les septicémies”, peut-on lire sur le site du ministère de la Santé. Ces maladies peuvent être mortelles ou laisser des séquelles importantes, comme une surdité, des atteintes neurologiques, des amputations et des cicatrices cutanées.
La méningite et la septicémie à méningocoque
On parle de méningite quand le méningocoque infecte le liquide et les membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière. En revanche, la septicémie à méningocoque est une infection généralisée : le méningocoque provoque une infection généralisée du sang et de différents organes. La forme la plus grave est le purpura fulminans et il s’agit généralement d’une urgence vitale.
Symptômes
Les principaux symptômes sont une fièvre élevée et mal tolérée, l’apparition de taches rouges ou violacées et un état de santé globalement dégradé.
Quels traitements ?
Habituellement, une infection invasive à méningocoque est traitée grâce à plusieurs antibiotiques. Mais, pour être efficace, il faut qu’il soit administré rapidement.
En prévention, le vaccin méningococcique C est désormais obligatoire pour tous les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018, avec une injection à l’âge de 5 mois et une deuxième injection à l’âge de 12 mois. De plus, depuis avril 2022, il est aussi recommandé de vacciner tous les nourrissons entre 2 mois et 2 ans contre les infections invasives à méningocoque B.
Quelques chiffres
Selon Santé Publique France, il y a 500 cas d'infections invasives à méningocoques par an, dont 50 à 60 décès. Les plus touchés sont les nourrissons, les jeunes enfants et les jeunes adultes de moins de 24 ans.