- On compte 16 399 nouveaux cas de Covid-19 en France au 2 septembre 2022 (-8 % en deux semaines). 799 sont actuellement en réanimation.
- En France, 154 189 personnes sont mortes du Covid-19 (55 de plus le 2 septembre).
Faire un test Covid avec de simples enregistrements vocaux ? Une équipe de chercheurs néerlandais a voulu savoir si c’était possible.
Le Covid-19 affecte généralement les voies respiratoires supérieures et les cordes vocales, entraînant des changements dans la voix d'une personne. Les chercheurs ont donc analysé les données de l'application “COVID-19 Sounds” développée par l'université de Cambridge.
Cette dernière contient 893 échantillons audio de 4 352 participants, dont 308 avaient été testés positifs au Covid-19. Après avoir installé l’application sur leur téléphone et répondu à un questionnaire sur leur santé, les participants sont invités à y enregistrer des sons respiratoires : tousser trois fois, respirer profondément par la bouche trois à cinq fois et lire une courte phrase à l'écran trois fois.
Une précision de 89 %
Pour étudier ces données, les chercheurs ont utilisé une technique d'analyse vocale qui identifie différentes caractéristiques de la voix telles que l'intensité, la puissance et la variation dans le temps. Ils ont ainsi pu distinguer la voix des patients atteints du Covid-19 de celle de ceux qui n'avaient pas la maladie. De là, ils ont pu construire différents modèles d'intelligence artificielle (IA) et évalué celui qui fonctionnait le mieux pour classer les cas de Covid. Le modèle d'IA sélectionné est précis à 89 % pour déterminer les cas positifs et à 83% pour les cas négatifs.
Une méthode de test prometteuse
Cette méthode de test par enregistrement vocal est prometteuse : les tests peuvent être fournis gratuitement, à distance et en moins d'une minute. Ils pourraient être utilisés, par exemple, dans les pays à faible revenu où les tests PCR sont coûteux et/ou difficiles à distribuer ou aux points d'entrée de grands rassemblements, permettant un dépistage rapide de la population. Elle démontre aussi le potentiel de l'IA et des applications mobiles pour améliorer la gestion des épidémies.