- En 2018, environ 22.000 nouveaux cas de lymphomes non hodgkiniens ont été diagnostiqués en France, selon l’Institut national du cancer
- Le système lymphatique comprend un réseau de vaisseaux lymphatiques, de ganglions lymphatiques et d’organes lymphatiques.
Dans un post publié sur Instagram, l’actrice et activiste américaine Jane Fonda, a révélé souffrir d’un lymphome non hodgkinien, un cancer du système lymphatique. Elle a également précisé avoir déjà débuté les traitements de chimiothérapie qui dureront six mois et s’est montrée très optimiste en vue de ses chances de guérison. "Il s'agit d'un cancer tout à fait curable. 80% des gens survivent, donc je me sens très chanceuse", a-t-elle affirmé.
Le lymphome non hodgkinien regroupe un ensemble de pathologies qui ont pour point commun d’être des cancers du système lymphatique. Ces cancers se développent lorsque la fabrication de lymphocytes est troublée et provoque une production de lymphocytes anormaux. Ils peuvent alors survenir de deux de manières différentes : les cellules cancéreuses (lymphocytes B ou T) qui se propagent uniquement au niveau des ganglions ou qui prolifèrent et s’étendent au niveau d’un ou de plusieurs organes comme l’estomac, les intestins, la peau, les testicules ou encore le cerveau.
Comment se manifeste un lymphome non hodgkinien ?
Un lymphome non hodgkinien se caractérise par une augmentation persistante du volume d’un ou de plusieurs ganglions lymphatiques. Les symptômes varient en fonction de l’emplacement des ganglions enflés. Le patient peut souffrir d’un gonflement du cou, d'une gêne respiratoire, d'un œdème du visage, d'une toux sèche et persistante, d'une gêne abdominale, de douleurs au niveau du dos, de ballonnements ainsi que de jambes lourdes et gonflées.
Concernant le lymphome extra-ganglionnaire, les manifestations dépendent de la partie du corps où se développent les cellules cancéreuses. On distingue notamment :
- une fièvre persistance ;
- des sueurs importantes (surtout la nuit) ;
- une perte de poids inexpliquée ;
- un prurit, c'est-à-dire une sensation de démangeaison de la peau ;
- une fatigue persistante malgré le repos.
Des facteurs de risque peuvent favoriser l’apparition d’un lymphome non hodgkinien
Pour l’heure, les causes responsables d’un lymphome non hodgkinien sont méconnues. Mais une association de facteurs de risque comportementaux, environnementaux et génétiques peut favoriser sa survenue comme :
- une infection chronique virale (hépatite C, VIH, virus Epstein Barr) ou bactérienne ;
- un déficit immunitaire prolongé et certains traitement favorisant la survenue d’un lymphome tels qu’une maladie auto-immune, un traitement immunodépresseur, un antécédent de chimiothérapie ;
- une maladie cœliaque non-traitée par un régime sans gluten ;
- des expositions à des produits toxiques (pesticides, poussières de bois, solvants organiques).
Le diagnostic de la maladie
En cas de suspicion de lymphome non hodgkinien, différents examens sont réalisés afin d’établir son type, son stade et son degré d’agressivité. Un médecin traitant peut notamment préconiser des examens sanguins et d’imagerie médicale, une biopsie chirurgicale ou radio-guidée d’un ganglion ou d’un organe. Les résultats permettent de déterminer l’évolution de l’affection ainsi que les traitements adéquats.
Quels sont les traitements du lymphome non hodgkinien ?
Le traitement d’un lymphome non hodgkinien se traduit par l’association de médicaments qui luttent contre les cellules cancéreuses. "Le traitement de référence actuel des principaux lymphomes non hodgkiniens repose sur une chimiothérapie classique (combinant elle-même plusieurs médicaments) associée à un anticorps monoclonal. Un traitement parfois appelé immunochimiothérapie. Ces traitements peuvent être complétés par de la radiothérapie, et plus rarement par une greffe de cellules souches", explique l’Institut national du cancer.