Dans un communiqué publié ce mardi 6 septembre, la Haute autorité de santé (HAS) rappelle que l’activité physique “doit définitivement être considérée comme un traitement à part entière et être prescrite à ce titre”. En effet, selon l’instance de santé, le sport aurait de nombreux bénéfices comme la réduction du risque de récidive de certains cancers du sein, le ralentissement du risque - diminué par deux - du passage d’un état prédiabétique à un diabète, etc.
Pas assez de prescriptions
Ainsi, dans ce communiqué, la HAS publie un nouveau guide de prescription et de consultation et des fiches d’aide à la prescription de l’activité physique déclinées par pathologie à destination des médecins.
La loi du 2 mars dernier visant à démocratiser le sport en France a élargi la prescription du sport santé aux maladies chroniques ou aux personnes présentant des facteurs de risques ou en perte d’autonomie. Néanmoins, la HAS considère qu’encore “beaucoup de patients éprouvent une certaine appréhension à pratiquer une activité physique alors qu'ils sont malades ou âgés, tandis que les médecins sont encore peu nombreux à la prescrire".
Des outils pour les médecins
Afin que les médecins prescrivent de l’activité physique plus facilement aux patients qui en ont besoin, la HAS met donc à leur disposition plusieurs outils. Tout d’abord, le guide de consultation et de prescription médicale d’activité physique chez l’adulte. Dedans, les professionnels de santé trouveront des informations sur les étapes du repérage du patient inactif à risque pour l’activité physique à la prescription, sur la dispensation, ainsi que sur le suivi de l’activité physique.
Ensuite, la HAS publie aussi divers documents informatifs comme une fiche de synthèse de l’activité physique adaptée avec les modalités de prescription, de renouvellement et d’arrêt d’un programme d’activité physique adaptée. Un guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité ainsi que des nouvelles fiches pour des pathologies spécifiques (asthme, diabète de type 1, maladie de Parkinson) sont aussi disponibles. Enfin, pour chaque fiche existante par maladie, une plus synthétique est proposée aux médecins.
Dans les semaines à venir, de nouvelles fascicules d’information seront aussi publiées pour les médecins sur d’autres pathologies (lombalgies, sclérose en plaques, surpoids et obésité chez l’enfant) mais aussi pour les patients. Ces dernières aborderont de façon plus accessible les bénéfices de l’activité physique pour chaque pathologie.