- Les syndicats dénoncent du stress de plus en plus nocif au travail (causant des burn-out, dépression…)
- D’après l’Insee, des longs épisodes de maladie peuvent mener durablement au chômage et à l’inactivité
Alors que pendant la pandémie de Covid-19, les prescriptions d’arrêt maladie restaient sous la barre des 40%, ils sont repartis à la hausse en 2022.
Ce sont en effet 42 % des salariés qui ont obtenu un arrêt maladie cette année, d’après une étude annuelle du groupe de protection sociale Malakoff Humanis publiée ce jeudi 8 septembre. Ce taux revient au niveau de 2016 (41%) après une baisse significative durant la période Covid (36% en 2020 et 38% en 2021).
Sur-représentation des jeunes et des femmes
L’absentéisme pour maladie se caractérise en 2022 par une sur-représentation des jeunes, des femmes, des managers et des familles monoparentales. 46 % des arrêts concernent en effet les 18-34 tandis que les plus de 50 ans sont sous-représentés (34 % du total). Les femmes sont aussi davantage arrêtées que les hommes, avec un écart qui se creuse, passant de 6 points en 2016 à 11 points en 2022.
Troubles psychologiques
Et, alors que les motifs d’arrêt avaient peu évolué depuis 2016, les troubles psychologiques deviennent la deuxième cause des arrêts maladie en 2022, après les maladies ordinaires comme les rhumes, les angines, la grippe...
L’augmentation régulière des arrêts longs et des arrêts multiples se confirme également cette année.
En outre, les troubles psychologiques constituent le principal motif des arrêts longs : 28 % en 2022 contre 14 % en 2016, prenant le pas sur les accidents.