"Nous avons constaté que des complications neurologiques graves telles que l'encéphalite et les convulsions, bien que rares, ont été observées dans un certain nombre de cas de variole du singe". C'est ce qu’a déclaré le Dr Jonathan Rogers, le principal auteur d’une nouvelle étude anglaise, publiée le 8 septembre dans EClinicalMedicine.
2 à 3 % des patients concernés
Selon ses résultats, 2 à 3 % des patients présentent des complications graves telles que des convulsions, de la confusion ou une encéphalite (inflammation du cerveau).
Avec son équipe de chercheurs de l'University College de Londres et d’autres institutions anglaises, le Dr Jonathan Rogers a recherché toutes les études faisant état de symptômes neurologiques ou psychiatriques dus à la variole du singe qui avaient été signalés jusqu'en mai 2022, avant que l'épidémie ne se propage à l'échelle mondiale. La revue a incorporé 19 études, avec un total de 1 512 participants (dont 1 031 avaient une infection confirmée) de plusieurs pays. Plusieurs de ces études analysées ont également révélé que les douleurs musculaires, la fatigue, les maux de tête, l'anxiété et la dépression étaient tous relativement courants chez les patients atteints de la variole du singe.
D’autres études moins limitées sont nécessaires
Les chercheurs rappellent cependant qu'il n'y a pas encore suffisamment de preuves pour estimer la prévalence des complications neurologiques dans l'épidémie actuelle. Les études examinées n'avaient pas suffisamment de suivi à long terme des patients pour savoir si les symptômes observés duraient sensiblement plus longtemps que la phase aiguë de la maladie. Les chercheurs avertissent également que la plupart des cas de cette revue étaient des patients hospitalisés, et que les symptômes étudiés pourraient donc ne pas être aussi fréquents chez les personnes présentant des cas plus bénins. Une enquête plus approfondie est donc nécessaire pour justifier cette inquiétude et mieux estimer la prévalence de ces complications. Les chercheurs précisent aussi qu'une étude plus importante serait requise pour déterminer comment la variole du singe pourrait également avoir un impact sur le cerveau.