La journée internationale de prévention du suicide a eu lieu ce samedi 10 septembre. L’occasion de rappeler que la France fait partie des pays européens les plus touchés par ce phénomène. En effet, selon la Haute Autorité de Santé (HAS), il y a eu 9.300 décès par suicide dans l’hexagone en 2016 et 200.000 tentatives.
Comment repérer les signes ?
Selon l’Asurrance maladie, “ceux qui pensent au suicide donnent généralement plusieurs indices de leurs intentions (mots, comportements, émotions, etc.)”. Tout d’abord, il y a l’expression des idées et de l’intention de suicide. Une personne qui aurait des idées noires pourra le verbaliser de façon directe, avec des phrases comme "Je vais me tuer", "Ce serait mieux si j’étais mort" ou encore "Je veux juste mourir". Il peut aussi le faire de façon indirecte, comme "Je voudrais partir", "Je veux m’en aller", "Je n’en peux plus", etc.
Mais il y a aussi des indices de souffrance et de détresse psychologique qu’une personne en état de crise suicidaire peut exprimer. Il faut donc savoir les repérer. Les symptômes physiques tout d’abord, comme de la fatigue, des troubles du sommeil, une perte d’appétit ou une boulimie, des douleurs multiples. Côté psychique, ce sera de l’anxiété, du découragement, de la tristesse, de l’agressivité, de l’irritabilité, une mauvaise image de soi, des troubles de la mémoire. Enfin les difficultés professionnelles et les problèmes personnels peuvent aussi être des signes de pensées suicidaires.
Le passage à l’acte
Mais entre les pensées et le passage à l’acte, il y a des comportements à ne pas sous-estimer car ils marquent une intention déterminée à se suicider. Par exemple, si combiné aux signes précédemment énoncés, une personne a fait des préparatifs inhabituels comme mettre en place une assurance vie. Ensuite, l’isolement, le sentiment de ne pas pouvoir faire plus pour dépasser son désespoir ou encore, la rationalisation de la décision de mourir doivent également alerter.
Mais que faire quand on estime qu’une personne a des pensées suicidaires ? Tout d’abord l’écouter, établir avec elle une relation de confiance et ne pas la laisser seule. En fonction du degré de gravité, c’est-à-dire de l’imminence du passage à l’acte, il y a plusieurs structures à contacter. Si c’est urgent, vous pouvez appeler le 15 ou le 112 où des professionnels de santé agiront immédiatement. Une hospitalisation pourra aussi être envisagée, mais ce sont eux qui en prendront la décision.
Des plateformes d’écoute
Si la situation est moins urgente, vous pouvez demander à la personne en détresse psychologique de consulter son médecin traitant. Celui-ci pourra juger la gravité de son état et l’orienter vers des établissements adaptés. En complément, il existe également des structures de soutien comme SOS Amitié, dont la permanence téléphonique au 09 72 39 40 50 est disponible 24h/24 et 7j/7, ou encore Suicide Écoute, disponible à tout moment au 01 45 39 40 00.
Depuis le 1er octobre 2021, un numéro national de prévention du suicide, le 3114, a aussi été mis en place.