- 92 % des Français ont souffert d'une douleur de courte ou longue durée au cours de l'année (enquête CSA pour Sanofi, septembre 2014).
- Chez l'adulte, la prise en charge de la douleur repose généralement sur les antalgiques, des médicaments qui vont du paracétamol aux dérivés de la morphine, en passant par la codéine. En cas de douleur, il est déconseillé de prendre des antalgiques plus de cinq jours sans avis médical.
- La prise d'antidouleurs s'accompagne souvent d’effets secondaires indésirables, comme des nausées, de la somnolence ou une constipation, notamment pour les médicaments les plus puissants.
Bientôt une révolution dans la prise en charge de la douleur ? C’est ce que les conclusions d’une récente étude britannique publiées dans la revue Nature Communications peuvent faire espérer. Les chercheurs de l'université de Warwick sont parvenus à produire un nouveau médicament contre la douleur, un analgésique non opioïde, composé de BnOCPA (benzyloxy-cyclopentyladénosine), qui s'avérerait très efficace. Le gros plus : le risque d’effets secondaires et de dépendance est très réduit.
Un médicament avec une action plus sélective et puissante
Le médicament a une action très sélective, contrairement à ceux qui agissent via des protéines à la surface des cellules. Ces dernières activent des molécules appelées protéines G : c’est ce qui peut causer des effets indésirables. Et c'est précisément sur cet aspect que le BnOCPA se distingue : il active un seul type de protéines G. En conséquence, le risque d'effets secondaires est réduit. Ce médicament pourrait remplacer de nombreux antidouleurs actuellement sur le marché.
Le Dr Mark Wall, de l'Ecole des sciences de la vie de l'université de Warwick, qui a mené l’étude, place de nombreux espoirs dans cette découverte : “La sélectivité et la puissance du BnOCPA le rendent vraiment unique et nous espérons qu'avec d'autres recherches il sera possible de générer de puissants analgésiques pour aider les patients à faire face à la douleur chronique.”
Ne pas toujours miser sur les antidouleurs !
Il existe de nombreuses alternatives à la prise de médicaments pour soulager une douleur. Par la chaleur ou le froid, par des manipulations physiques (kinésithérapie ou ostéopathie, entre autres) ou des techniques de massages, grâce au suivi de thérapies cognitives et comportementales ou par la neurostimulation, ou encore plus simplement par la pratique d’une activité physique… Tout dépend de l'intensité et de la localisation de la douleur.
Cependant, bien sûr, quand la douleur est invalidante, persistante ou qu'elle altère la qualité de vie, un rendez-vous avec votre médecin traitant est indispensable.