- Chaque année, 33 000 cancers du sang sont diagnostiqués en France, surtout chez les enfants, les jeunes adultes et les personnes âgées.
- Il en existe plusieurs types : les leucémies, les lymphomes et les myélomes.
- Il y a également trois types de leucémies : la leucémie aiguë myéloïde, la leucémie lymphoïde chronique (LLC) et la leucémie myéloïde chronique (LMC).
Les cancers hématologiques, que l’on appelle plus généralement “cancer du sang”, sont des anomalies au niveau du processus de maturation des cellules sanguines : des sortes d'erreur qui font qu’une cellule en cours de développement se met à se multiplier de façon anormale – ce qui perturbe le développement de ses voisines. Outre l'examen clinique, les cancers du sang peuvent être diagnostiqués à l'aide de nombreux outils : prise de sang (pour les leucémies aiguës et chroniques), biopsie (pour les lymphomes), ponction médullaire (prélèvement de moelle osseuse, pour les myélomes). Il en existe trois familles :
Les lymphomes et les myélomes
Les plus courants sont les lymphomes : environ la moitié des cancers du sang. Ils se caractérisent par la prolifération excessive de lymphocytes, la plupart du temps au niveau des ganglions, du foie et de la rate. Il existe une grande variété de lymphomes qui sont classés en fonction du type de cellules, de leur localisation initiale et de leur caractère agressif ou indolent. Les deux catégories générales de lymphomes sont la maladie de Hodgkin, qui guérit dans plus de 80% des cas, et le lymphome non Hodgkinien (LNH).
Il y a aussi les myélomes multiples. Ils se développent au détriment d’une certaine famille de globules blancs - les plasmocytes (des lymphocytes B très spécialisés).
Ensuite viennent les leucémies, souvent plus graves. Là encore, il en existe trois types :
La leucémie aiguë myéloïde
La leucémie aiguë myéloïde est un cancer du sang d’installation rapide, voire brutale. Elle est liée à la multiplication incontrôlée de cellules immatures, appelés "blastes", qui sont anormaux et s’accumulent dans la moelle osseuse puis l'étouffent progressivement.
Le mot "myéloïde" se rapporte à la moelle osseuse, le tissu où sont normalement fabriqués les éléments du sang. La moelle ne peut alors plus fonctionner correctement et assurer la production des cellules sanguines, les globules blancs, les globules rouges et les plaquettes. On parle alors d’insuffisance médullaire.
La leucémie lymphoïde chronique (LLC)
La leucémie lymphoïde chronique (LLC) se développe lentement au fil des mois ou même des années, à la différence d’une leucémie aiguë qui débute de manière soudaine et se développe en quelques jours ou quelques semaines. Elle est très rare chez l’enfant et plus fréquente chez les personnes âgées.
La leucémie myéloïde chronique (LMC)
La leucémie myéloïde chronique (LMC), moins grave, est le plus souvent découverte en phase chronique, c’est-à-dire à un stade où les traitements sont désormais très efficaces. Elle peut être découverte à tout âge mais est plus fréquente chez l'adulte au-delà de 60 ans et il existe une discrète prédominance masculine. La LMC se caractérise elle aussi par une production excessive et persistante au sein de la moelle osseuse de globules blancs immatures et donc anormaux. La leucémie myéloïde chronique est causée par un échange anormal d'ADN entre 2 chromosomes : les chromosomes 9 et 22, appelé « chromosome Philadelphie ». C’est ce chromosome 22 qui code pour une protéine anormale (BCR-ABL tyrosine kinase) à l’origine de la surproduction de globules blancs immatures chez les patients atteints de cette maladie.
Ces cancers ne sont pas toujours très graves. Certaines leucémies ne font l'objet que d'une simple surveillance médicale, et plus de 60 % des leucémies lymphoïdes chroniques (LLC) sont vus comme de bon pronostic. Le lymphome de Hodgkin est même l'un des cancers que l'on soigne le mieux, avec un mélange de radiothérapie et de chimiothérapie. Quant au myélome multiple, il n'est pas forcément traité si l’on est dépisté suffisamment tôt : une surveillance médicale suffit.