- Chez l’homme, le cancer colorectal, est le 3ème cancer le plus fréquent après ceux de la prostate et du poumon. C’est le 2ème cancer le plus fréquent chez la femme après celui du sein.
- L’âge et les mauvaises habitudes de vie (sédentarité, surpoids, tabagisme) sont des facteurs favorisants la survenue du cancer colorectal.
En France, environ 43.000 patients sont touchés par un cancer du côlon chaque année, selon l’Institut national du cancer. Dans une majorité des cas, cette pathologie est traitée par le biais d’une chirurgie associée ou non à une chimiothérapie. Pour l’heure, 5 à 7 % des tumeurs régressent de plus de 50 % après une chimiothérapie, selon des chiffres rapportés par le journal Le Monde.
Une possible évolution des traitements du cancer colorectal ?
Le 11 septembre dernier, l’European Society for Medical Oncology a présenté les résultats de sa dernière étude sur les traitements du cancer du côlon : la combinaison de deux traitements d’immunothérapie, suivie d’une opération pourrait réduire de 95 % la tumeur. Une avancée considérable pour cette pathologie dont "les taux de récidive sont compris entre 20 % et 40 %, même quand une chimiothérapie standard est administrée", a souligné Myriam Chalabi, auteure principale de la recherche et de l’Institut néerlandais du cancer à Amsterdam lors du congrès annuel de la Société européenne d’oncologie, à Paris
Pour les besoins de cette étude, 112 patients âgés en moyenne de 60 ans ont été recrutés. 74 % des volontaires étaient touchés par un cancer colorectal de stade III qui correspond à une tumeur ayant atteint un ou plusieurs ganglions lymphatiques proches du côlon. Les sujets ont d’abord été traités par une série d’immunothérapie combinant de l'ipilimumab et du nivolumab. Deux semaines plus tard, ils ont été opérés.
Des effets indésirables chez quatre patients après l’administration de l’immunothérapie
D’après leurs conclusions, près de 95 % des tumeurs ont régressé de 90 % et 99 % des tumeurs ont été réduites de plus de 50 %. Un suivi post-opératoire a également été instauré pendant 13 mois et aucun cas de récidive n’a été identifié.
Ce type de traitement ne concerne cependant que 10 à 15 % des cancers du côlon non-métastatiques. Ces tumeurs présentent des anomalies du génome et sont les conséquences d’une défaillance du système de réparation de l’ADN (DMMR) lors de sa duplication. "L’immunothérapie avant la chirurgie pourrait devenir le traitement standard des patients atteints d’un cancer du côlon de type dMMR", a affirmé Myriam Chalabi.
Des effets indésirables de grade 3-4 ont été décelés chez quatre patients à la suite de l'immunothérapie. Ils ont été touchés par une éruption cutanée, une hépatite, une faiblesse et une atteinte musculaire. Pour ces malades, la chirurgie a été décalée de deux semaines, voire plus.