- Les personnes immunodéprimées devraient être plus prudentes face à ce sous-variant, conseillent les scientifiques.
- Les contaminations au Covid-19 augmentent de 50 à 70 % chaque semaine en France depuis début septembre.
Les sous-variants d’Omicron se suivent… Mais se ressemblent-ils?
C’est la question que se posent actuellement les experts face à la détection du sous-lignage BA.4.6 qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
Omicron : le sous-variant BA.4.6 est très contagieux
Repéré en France pour la première fois courant juin, il représente 11 % des nouvelles contaminations au Royaume-Uni (un pourcentage qui a triplé en un mois) et 61 % aux Etats-Unis, selon les autorités sanitaires (CDC).
Bien qu’en France le sous-variant dominant reste BA.5, qui représente plus de 90 % des contaminations depuis mi-juillet, ce nouveau sous-variant pourrait s’installer dans l’Hexagone avec une dangerosité qu’il est pour l’heure impossible de prédire - même si étant un "descendant d’Omicron" il serait moins meurtrier qu’un sous-variant de Delta.
Néanmoins, on sait que les versions du virus du Covid-19, qui a déjà muté des centaines de milliers de fois, arrivent à supplanter les autres parce qu’elles sont beaucoup plus transmissibles, ce qui expose davantage de personnes à une contamination à ce nouveau sous-variant.
Les nouveaux vaccins anti-Covid seront efficaces contre BA.4.6
C’est d’autant plus inquiétant qu’il présente une caractéristique, indique Manal Mohamed, microbiologiste à l’université de Westminster dans The Conversation :
"BA.4.6 sera similaire à BA.4 à bien des égards, mais il porte une mutation de la protéine de pointe [...]. Cette mutation R346T a été observée dans d'autres variants et est associée à l'évasion immunitaire. Ce qui signifie qu'elle aide le virus à échapper aux anticorps acquis lors de la vaccination et d'une infection antérieure", poursuit la chercheuse.
Selon une étude publiée en septembre par des chercheurs de l'université d'Oxford, la production d'anticorps serait encore diminuée avec BA.4.6, ce qui pourrait cependant être résolu avec l’arrivée prochaine en Europe de vaccins adaptés spécifiquement contre Omicron.