- Le “giclement” est à différencier de l’incontinence urinaire puisqu’il ne survient que pendant les rapports sexuel.
- Le sentiment des “femmes fontaine” à l'égard de ce phénomène pourtant naturel est mitigé.
C’est un nouveau pas vers une meilleure compréhension du phénomène encore tabou d’éjaculation féminine. Sous ce terme controversé souvent encore réservé à l'homme, on retrouve plusieurs formes d’expression de la jouissance féminine.
La libération d’un liquide épais et blanchâtre comparable au sperme masculin, produit par la prostate féminine (de l’ordre de quelques millilitres) est considéré comme la "vraie" éjaculation des femmes.
Mais il existe également le giclement "squirting" en anglais ou lorsqu’une femme dite "fontaine" expulse du liquide incolore et inodore d’une dizaine de millilitres ou plus) par l’urètre féminin.
Femme fontaine : un mélange d'urine et de liquide venant de la prostate
Les spécialistes en urologie distinguent ces deux spécificités et des incertitudes étaient encore présentes sur la nature du liquide expulsé lors du "squirting" qui a donc été révélée par des chercheurs japonais.
D’après leurs travaux, il apparaît que le principal composant du liquide d'éjection est l'urine, mais il peut également contenir du liquide provenant des glandes de Skene (la prostate féminine)
Cinq femmes (2 dans la trentaine, 2 dans la quarantaine et 1 dans la cinquantaine) ont participé à cette étude pour laquelle un cathéter urétral a été inséré avant la stimulation sexuelle et la vessie a été vidée.
Seulement 5 % des femmes sont concernées par le "squirting"
Un mélange d'indigo carmin (10 ml) et de solution saline (40 ml) a été injecté par la suite dans la vessie et une stimulation sexuelle a été effectuée pour faciliter l'éjaculation, qui a été enregistrée sur vidéo et vérifiée.
Les sécrétions ont été recueillies dans des coupes stériles. L'antigène spécifique de la prostate (PSA) et les niveaux de glucose ont été mesurés. Le liquide déchargé par ces femmes était bleu dans tous les cas, confirmant que la vessie en était la source et il était positif au PSA chez quatre patientes ce qui prouve qu’il s’agit bien d’un mélange de deux matières.
Plusieurs questions restent néanmoins sans réponse, comme le fait de savoir pourquoi seulement 5 % des femmes sont sujettes au "giclement".