"De plus en plus de preuves suggèrent qu’il existe un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires chez les personnes souffrant de troubles mentaux, mais on sait très peu de choses sur le risque de pathologies cardiaques chez les personnes souffrant de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)", ont écrit un groupe international de chercheurs dans une étude publiée dans la revue World Psychiatry.
Dans le cadre ces travaux menés de 2001 à 2013, les scientifiques ont tenté de savoir s’il existait un lien entre ce trouble du neurodéveloppement et une vingtaine de maladies cardiovasculaires. Ils ont analysé les données des registres suédois et ont identifié 5.389.519 adultes nés entre 1941 et 1983. Ces derniers souffraient de TDAH mais ne présentaient pas de maladies cardiovasculaires préexistantes.
TDAH : un risque accru de toute maladie cardiovasculaire
Après un suivi d’environ 12 ans, 38 % des participants touchés par le TDAH, contre 23,57 % des personnes n’étant pas atteint du TDAH, ont reçu au moins un diagnostic de maladie cardiovasculaire. Selon les auteurs, les malades avaient deux fois plus de risques de souffrir d’au moins une maladie cardiaque.
"Un ajustement des facteurs, tels que le niveau d'éducation, le pays de naissance, le diabète de type 2, l'obésité, les problèmes de sommeil et le tabagisme ont atténué l'association, qui est toutefois restée significative", peut-on lire dans les résultats. Les associations les plus fortes ont été observées pour l'arrêt cardiaque, l'accident vasculaire cérébral (AVC) et la maladie vasculaire périphérique.
D’après l’équipe, ces données suggèrent que le TDAH est un facteur de risque pour un large éventail de maladies cardiovasculaires. "Elles soulignent l'importance de surveiller attentivement la santé cardiovasculaire et de développer des stratégies adaptées à l'âge et individualisées pour réduire le risque cardiovasculaire chez les personnes atteintes de TDAH", a-t-elle conclu.