- Les maladies cardiaques sont la première cause de mortalité dans le monde.
- En France, plus de 140.000 personnes meurent à cause d’une pathologie cardiovasculaire chaque année.
Fréquenter un lieu de culte et prier peuvent avoir des effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire. C’est ce qu’ont révélé des chercheurs du Johns Hopkins University School of Medicine (États-Unis) dans des travaux publiés dans la revue Journal of the American Heart Association.
7 facteurs de risque modifiables liés à la santé cardiovasculaire
Pour parvenir à cette conclusion, ils ont recruté 2.970 personnes afro-américaines qui ont participé à une cohorte appelée "Jackson Heart Study", qui a commencé en 1998. Les volontaires étaient âgés en moyenne de 54 ans au début de l’étude. Ils ont été regroupés en fonction de leur spiritualité et leurs activités religieuses (c’est-à-dire leur niveau de participation à des services religieux et des groupes d'étude biblique, la fréquence à laquelle ils prient, la manière dont ils utilisent leur foi pour s'adapter à des situations difficiles et à des événements stressants).
Les scientifiques ont ensuite examiné l’association entre leurs croyances religieuses et un ensemble de comportements en matière de santé cardiovasculaire, évalué par des mesures mises au point par l’American Heart Association, appelées "Life’s Simple 7 (LS7)". Il s’agit de sept facteurs de risque modifiables liés à la santé cardiaque : le tabagisme, l’alimentation, la glycémie, la pression artérielle, le cholestérol, l’activité physique et le poids. Grâce à ces mesures, ils obtiennent un score soit "idéal", soit "intermédiaire", soit "médiocre".
Santé cardiaque : de meilleurs scores grâce à la spiritualité
D’après les résultats, les personnes qui fréquentaient un lieu de culte avaient 16 % de chances en plus d’obtenir des niveaux intermédiaires, voir idéaux, pour l’activité physique, l'alimentation, le tabagisme et la pression artérielle. Selon les auteurs, la prière était aussi associée à une probabilité accrue d'atteindre des niveaux intermédiaires ou idéaux pour l'alimentation et le tabagisme.
"J'ai été légèrement surpris par les résultats selon lesquels de multiples dimensions des croyances religieuses et de la spiritualité étaient associées à une amélioration de la santé cardiovasculaire pour de multiples facteurs liés à la santé qui sont extrêmement difficiles à modifier, tels que le régime alimentaire, l'activité physique et le tabagisme", a déclaré LaPrincess C. Brewer, auteur de l’étude, dans un communiqué.