- Près de 60.000 cancers du sein ont été dépistés en 2018.
- Entre 2010 et 2018, le nombre de décès liés au cancer du sein était en baisse de 1,6 % par an, notamment grâce aux campagnes de dépistage.
En 2018, il y a eu 12.146 décès dus au cancer du sein, selon Santé Publique France. Chez la femme, c’est le cancer le plus fréquent en France, qui représente également la première cause de décès par cancer. Pourtant, selon le site de l’Assurance maladie, il y aurait 99 % de survie à cinq ans pour un cancer du sein détecté à un stade précoce contre seulement 26 % lorsqu’il est diagnostiqué à un stade tardif.
Réduire de 15 à 21 % la mortalité par cancer du sein
Le dépistage reste donc un enjeu de santé publique majeur car il permet d’augmenter les chances de guérison. Mais, selon Santé publique France, seules 2,5 millions de femmes ont effectué une mammographie de dépistage en 2018. Ce chiffre correspond à un taux national de participation de 42,8 %, soit une baisse importante par rapport aux années précédentes.
En France, le dépistage organisé du cancer du sein concerne toutes les femmes entre 50 et 74 ans. Ainsi, tous les deux ans, elles reçoivent une invitation à faire une mammographie et ce, même si elles n’ont pas de symptômes ni de facteurs de risque. L’examen médical est entièrement pris en charge par l’Assurance maladie. “Selon les chiffres issus d'études internationales, les programmes de dépistage du cancer du sein permettent de réduire de 15 et 21 % la mortalité par cancer du sein, peut-on lire sur cette page de l’Assurance maladie dédiée au dépistage. Ainsi, grâce au dépistage, de 100 à 300 décès par cancer du sein sont évités pour 100.000 femmes participant de manière régulière au dépistage pendant 7 à 10 ans”.
Un dépistage dès 45 ans au lieu de 50 ans
Mais la Commission européenne veut aller encore plus loin. Actuellement, les recommandations concernant le dépistage du cancer du sein dans l’Union Européenne estiment que : "Lorsqu'un dépistage mammographique est proposé, seules les femmes âgées de 50 à 69 ans devraient être invitées. Les intervalles entre deux dépistages devraient être de deux à trois ans”. D’après ses nouvelles recommandations, relayées par CNews, l’instance veut élargir le dépistage aux femmes âgées de 45 à 74 ans. L’objectif est de réduire la mortalité en Europe.
"La question du dépistage ne se pose pas pour les femmes de moins de 40 ans, en dehors des femmes à haut risque de cancer (prédisposition génétique, histoire familiale de cancer du sein), explique la Société Française de Sénologie et Pathologie Mammaire (SFSPM) qui précise que c’est "plus complexe pour les femmes de 40 à 50 ans puisque 15 % des cancers surviennent dans cette tranche d’âge”. En revanche, pour les plus de 75 ans, la SFSPM estime qu’”un grand nombre de femmes de plus de 74 ans pensent qu’il n’est plus nécessaire d’effectuer de suivi, ce qui induit la prise en charge de cancer à des stades tardifs”. Ainsi, la SFSPM préconise "un effort de communication important” et une mammographie, sur prescription, tous les deux ans pour les plus de 75 ans, avec pour objectif, là aussi, de réduire au maximum le nombre de décès dus à ce cancer.