- Le coma artificiel est un coma contrôlé provoqué par des médicaments sédatifs pour pouvoir soigner le patient, par exemple en cas d’œdème cérébral. L’idée est de mettre le cerveau au repos, pour pouvoir mieux le traiter. C’est un coma artificiel, donc mieux contrôlé.
- Le coma éthylique, lui, est provoqué par une consommation excessive d’alcool. Il ne dure généralement que quelques heures, mais il peut laisser des séquelles neurologiques. Il existe aussi d’autres types de comas comme le coma diabétique ou le coma hydraulique.
Pour la plupart d’entre nous, y compris le monde médical, le coma reste mystérieux. Les personnes peuvent y plonger pendant quelques heures ou plusieurs semaines, voire des années. Mais ça veut dire quoi, au juste, être dans le coma ?
Ce qui se passe quand on tombe dans le coma
Le coma peut faire suite à un traumatisme crânien, un AVC, une tumeur cérébrale, une méningite, une intoxication à l’alcool ou au monoxyde de carbone... On distingue les comas traumatiques (plus de 50% des cas) des comas non traumatiques, c’est-à-dire qui ne sont pas générés par un choc du patient. Comment ça fonctionne concrètement ? A cause d’une lésion, d’un manque d’apport sanguin ou d’oxygène, ou encore d’une inflammation qui va comprimer le cerveau, le tronc cérébral - indispensable pour transiter les informations et les ordres du cerveau aux organes - va se mettre à dysfonctionner, avec des conséquences lourdes. Il y a notamment dans ce tronc cérébral une zone appelée formation réticulée qui intervient dans des fonctions vitales telles que les cycles veille-sommeil, le contrôle des fonctions motrices (comme la marche) ou cognitives (vigilance, attention). Lorsque cette zone est lésée, la personne se retrouve littéralement coupée du monde extérieur : dans le coma.
Plus le coma est long, plus les dommages cérébraux sont nombreux
"Le coma est la forme la plus sévère de l’altération de la conscience", selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Le coma n’est pas la mort cérébrale, définie par l’absence totale et définitive de l’activité du cerveau, et donc des fonctions cardiovasculaires et respiratoires : le patient ne vit que grâce aux machines d’assistance de réanimation, et c’est irréversible. Dans le coma, le patient est bien vivant, ses fonctions sont conservées et son cerveau toujours irrigué de sang. Mais la personne est inconsciente, les yeux fermés, incapable de réagir à des stimuli externes (douleur, lumière, bruit...) ni d’être réveillée de son "sommeil". Elle peut se réveiller, mais plus le temps passé dans le coma est long et plus les risques de dommages cérébraux sont élevés.
D’autres états de conscience altérée
Il existe plusieurs stades de coma. Les médecins classent la profondeur à partir des trois critères de l’échelle de Glascow : l’ouverture des yeux (spontanée ou déclenchée), la réponse motrice et la réponse verbale. En additionnant les résultats, ils déterminent le niveau de coma entre 3 (coma profond) et 15 (la personne est parfaitement consciente), sachant que 8 est un "coma" officiel. Si la classification en quatre stades, longtemps utilisée par les médecins est aujourd’hui obsolète, cela donne une idée des différents états de conscience : le stade 1 ou coma dit vigil (le patient ressent la douleur et prononce quelques phrases compréhensibles), le coma léger (communication impossible, aucun trouble neurovégétatif), le coma carus (coma profond, absence de réponses verbale et motrice, trouble neurovégétatif) et le stade 4 ou coma dépassé (ce qu’on appelle mort cérébrale).
Le coma est "en général un état transitoire" qui ne dure que quelques jours, "au maximum quelques semaines", rappelle l’Inserm. Mais le retour à la conscience peut aussi être lent et progressif, en passant par d’autres états de conscience altérée, comme l’état végétatif dans lequel le patient ouvre les yeux mais sans être conscient. Ils peuvent même y rester des années, à mi-chemin entre le coma et la conscience.