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Société

Diabète de type 2 : la solitude augmente les risques

Par Margot Montpezat

La solitude est associée à un risque deux fois plus élevé de développer un diabète, d’après des chercheurs norvégiens.

Marjan_Apostolovic/iStock
Le diabète correspond à un excès durable de la concentration de glucose dans le sang (hyperglycémie).
Le diabète de type 2 est la forme la plus fréquente de diabète, avec 90 % des cas.

Encore un effet délétère de la solitude sur la santé !

D’après une étude publiée dans Diabetologia, le stress et la détresse chronique induite par le fait de se sentir seul trop souvent jouent un rôle central dans le développement du diabète de type 2.

Glycémie : le stress induit une résistance temporaire à l'insuline

Bien que les mécanismes en jeu ne soient pas entièrement compris, de plus en plus de recherches ont mis en évidence un lien entre le stress psychologique et le risque de développer un diabète. Cela peut en effet activer une réponse physiologique de l'organisme qui provoque une résistance temporaire à l'insuline à cause des niveaux élevés de cortisol, l'hormone du stress.

Cela s’explique aussi parce que le stress provoque des changements dans la régulation du comportement alimentaire par le cerveau avec une augmentation de l'appétit pour les glucides, ce qui entraîne une hausse de la glycémie.

Des études antérieures avaient en effet démontré comment la solitude pousse à adopter une alimentation malsaine, trop riche en sucre et en graisses. 

L'entourage réduit les comportements à risque de développer un diabète

Les chercheurs ont utilisé une base de données contenant les informations sur la santé (provenant de questionnaires autodéclarés, d'examens médicaux et de prélèvements sanguins) de plus de 230.000 personnes en Norvège.

L'étude a ainsi révélé que des niveaux plus élevés de solitude au départ étaient fortement associés à un risque plus élevé de diabète de type 2, mesuré 20 ans plus tard.

En effet, les participants qui avaient répondu "beaucoup" à la question de savoir s'ils se sentaient seuls étaient deux fois plus susceptibles de développer un diabète de type 2 que ceux qui ne se sentaient pas seuls, racontent les auteurs.

Ils l’expliquent notamment par le fait qu’avoir moins de contact avec ses amis et son entourage peut rendre les personnes solitaires plus vulnérables à des comportements susceptibles d'augmenter le risque de développer un diabète de type 2 comme faire moins de sport, moins bien manger et prendre moins soin de soi.