Alors que l’on a régulièrement de nouvelles données sur la Covid-19, celles concernant les infections chez les animaux se font rares... Pourtant, le virus circule aussi chez eux.
Mais, grâce à des chercheurs, on en sait désormais un peu plus : ils se sont attelés à palier à ce manque en créant une base de données mondiale.
Le nombre d'animaux infectés par la Covid-19 augmente
Appelée Sars-Ani, elle recense tous les cas de contaminations chez les animaux (2.000 au 28 septembre 2022) et apporte de nouvelles informations indispensables à une meilleure connaissance du virus. Première constatation faite par les scientifiques après avoir croisé les données de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA, fondée en tant que OIE) et du Programme de surveillance des maladies émergentes (ProMED) : la courbe des infections suit celle des humains. "Après un plateau, le nombre de cas augmente actuellement, doucement mais sûrement" indique Amélie Desvars-Larrive, épidémiologiste et chercheuse à l’université de médecine vétérinaire de Vienne (Autriche) qui dirige l’équipe de recherche.
Cela s’explique par la raison suivante : "c’est nous qui transmettons le virus aux animaux. Le risque qu’eux nous le transmettent est en revanche très faible" développe-t-elle. Il est donc plus que jamais conseillé de garder ses distances avec nos compagnons préférés en cas d'infection.
Cette question de "qui infecte qui" s’était notamment posée au coeur de l’épidémie lorsque des cas d’animaux de compagnie avaient été découverts et que des abandons étaient à craindre à cause de fausses informations.
Plusieurs espèces sont touchées par la Covid-19
Deuxième constatation des chercheurs : les animaux de compagnie, les chiens et les chats, ne sont pas les seuls touchés. Une trentaine d'espèces a été victime de la Covid-19 dans près de 40 pays dont des grands félins, des cervidés, des hamsters, des castors et même un tatou. Parmi les animaux les plus touchés, on trouve notamment les visons, abattus par millions en 2020 après une mutation du virus.
Dans la grande majorité des cas, les animaux sont asymptomatiques mais ils peuvent développer des symptômes respiratoires, au même titre que les humains. Enfin, le taux de mortalité est relativement faible chez les animaux : de l’ordre de 2,8 % toutes espèces confondues.
Etant donnée que "c’est nous qui leur transmettons le virus, nous représentons un danger " d’après Amélie Desvars-Larrive. En cas de nouvelle vague épidémique, il serait donc judicieux de mettre à l’abri les animaux les plus à risques comme les félins d’espèces protégées qui se trouvent dans des zoos.