- Les garçons étaient plus susceptibles que les filles de prendre des décisions risquées.
- La plupart des familles qui ont participé à l’étude avaient un niveau d’éducation et des revenus élevés.
Dévaler des pentes à vélo, sauter dans des flaques d’eau, grimper dans des arbres… Certains enfants prennent sans cesse des risques, tandis que d’autres jouent la carte de la sécurité. Ces différences sont-elles simplement fondées sur la personnalité ? L’environnement qui les entoure contribue-t-il à façonner leur volonté de faire preuve d’audace ? Ce sont les questions auxquelles ont répondu des chercheurs de l'université de Boston (États-Unis) dans une étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B Biological Sciences.
Prise de risque : 194 enfants ont été recrutés
Dans le cadre de ces travaux, ils ont mené une expérience visant à déterminer si la prise de risques chez les enfants variait en fonction de leur statut socio-économique et de l'importance des récompenses offertes. Pour cela, ils ont recruté 194 enfants âgés de 4 à 10 ans. Leurs parents ont rempli un questionnaire sur leurs revenus et le niveau d'éducation des enfants.
Au cours de l’expérience, chaque enfant avait le choix d'accepter un nombre déterminé d'autocollants ou de faire tourner une roue pour avoir une chance sur deux d'obtenir encore plus d'autocollants ou rien du tout. Ensuite, les enfants se sont vus proposer des choix plus difficiles, notamment une option avec une plus grande récompense (garder quatre autocollants ou faire tourner la roue pour avoir une chance d'obtenir huit autocollants ou rien), et une option avec une récompense moins intéressante (garder deux autocollants ou faire tourner la roue pour avoir une chance d'obtenir quatre autocollants ou rien).
Le statut socio-économique influence les choix des enfants
D’après les résultats, les enfants issus de familles au statut socio-économique moins élevé étaient plus susceptibles de prendre un risque et de faire tourner la roue pour obtenir une meilleure récompense que les enfants issus de milieux plus aisés.
Selon l’équipe, les mauvais choix n’étaient pas toujours causés par un mauvais jugement ou un manque de maîtrise de soi. Il se pouvait que les enfants choisissent rationnellement de prendre un risque lorsqu'il était logique et cohérent dans leur environnement. Peter R. Blake, auteur des recherches, espère que les parents, les enseignants et les autres personnes qui voient un enfant faire des choix risqués considéreront que de telles décisions peuvent avoir du sens compte tenu du statut socio-économique de l'enfant.