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Nutrition

Le jeûne intermittent, un secret pour prévenir la maladie d'Alzheimer ?

Un certain type de régime imitant le jeûne, appelé “Fasting Mimicking Diet” en anglais, semble réduire les symptômes de la maladie d'Alzheimer, selon une nouvelle étude portant sur des souris.

Le jeûne intermittent, un secret pour prévenir la maladie d'Alzheimer ? Wavebreakmedia/iStock




L'ESSENTIEL
  • Au total, en France, le nombre de personnes de plus de 65 ans atteintes de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées est évalué à 1 million en 2018 (46 millions dans le monde).
  • Le nombre de nouveaux cas est estimé à plus de 225.000 personnes chaque année. D’ici 2050, le nombre de personnes touchées par une maladie neurocognitive devrait atteindre plus de 1.800.000 cas.

Le "Fasting Mimicking Diet", qu’on peut appeler en français le "quasi-jeûne" ou "régime imitant le jeûne", est un type de régime qui imite les effets positifs du jeûne sans subir ses effets secondaires, en fournissant à ses adeptes les nutriments nécessaires. Au menu : des repas peu copieux, pauvres en calories et en protéines, composés de glucides complexes, ou sucres lents, ainsi que de graisses insaturées (les graisses saines). Des études antérieures ont montré que les effets du jeûne avaient plusieurs bienfaits sur la santé, notamment la régénération des nerfs, la réduction de l'inflammation, la diminution de la tension artérielle et la perte de poids, bien que parfois certaines études contredisent son efficacité.

Fasting Mimicking Diet : de bons résultats chez les souris atteintes d'Alzheimer

Mais une nouvelle étude, publiée dans la revue Cell Reports, apporte un argument supplémentaire aux partisans de ce type de régime. Cette fois, c’est au sujet de la maladie d’Alzheimer. Des chercheurs de l'USC Leonard Davis School of Gerontology affirment qu'un régime imitant le jeûne réduit les niveaux de deux caractéristiques clés de la maladie - la bêta-amyloïde et la protéine tau hyperphosphorylée. Ces substances s'accumulent et s’enchevêtrent dans le cerveau, ce qui perturbe les fonctions cognitives, conduisant à la démence.

Dans cette étude, les chercheurs ont observé un groupe de souris en bonne santé et deux groupes de souris génétiquement modifiées pour développer la maladie d'Alzheimer. Parmi ces deux groupes Alzheimer, un groupe de souris a été soumis au régime imitant le jeûne pendant quatre à cinq jours d’affilée, deux fois par mois, sur une période de 15 mois (ce qui correspond à un total de 30 cycles) par les chercheurs. Entre ces cycles, les rongeurs avaient une alimentation normale.

Les chercheurs ont découvert qu’elles avaient moins d'inflammation cérébrale, moins de déclin cognitif et qu’elles ont obtenu de meilleurs résultats aux tests cognitifs (dans des labyrinthes) que les autres souris soumises à un régime normal. Les souris au régime présentaient même des niveaux inférieurs de stress oxydatif, ce qui, selon les chercheurs, jouerait un rôle dans l'apparition de la maladie d'Alzheimer. Enfin, elles ont presque égalé les performances du groupe de souris en bonne santé.

Maladie d'Alzheimer : un essai clinique a également été fait sur des humains

Un essai clinique de phase 1 a également été réalisé sur 40 patients humains atteints de troubles cognitifs légers ou de la maladie d'Alzheimer. Ces derniers, qui n’avaient pas d’autres problèmes de santé en dehors de cela, ont suivi un régime imitant le jeûne pendant cinq jours une fois par mois, ou ont simplement remplacé leur déjeuner ou leur dîner par un plat de pâtes ou de riz pendant cinq jours. Les données révèlent que cela leur a été bénéfique.

D'autres tests doivent encore être réalisés pour confirmer ces données et les résultats prometteurs observés chez les souris.

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