- 30 % des enfants de moins de 2 ans sont affectés par la bronchiolite chaque année.
- Généralement, la maladie dure une dizaine de jours.
L’épidémie de bronchiolite pourrait arriver tôt cette année. D’après le dernier point de Santé publique France, cinq régions françaises sont en phase pré-épidémique : Hauts-de-France, Ile-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Normandie et Occitanie. La semaine dernière, seule la Normandie se situait à ce niveau d’alerte. Dans ces différentes régions, l’organisme sanitaire observe la "poursuite de l’augmentation des indicateurs de surveillance de la bronchiolite chez les enfants de moins de 2 ans".
[#Bronchiolite] Bulletin hebdomadaire du 5 octobre
— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) October 5, 2022
➡️ Passage en phase pré-épidémique dans les régions Hauts-de-France, Ile-de-France, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.
???? Pour consulter le bulletin https://t.co/6ZikWgCUic pic.twitter.com/zTsJcNykdO
La bronchiolite peut nécessiter une hospitalisation pour les jeunes enfants
Cette maladie est provoquée par une infection par le virus respiratoire syncytial (VRS), elle peut toucher tout le monde. Mais les formes graves concernent généralement les enfants de moins de deux ans, les personnes âgées ou fragiles peuvent aussi y être sensibles. Chez les adultes ou les enfants de plus de deux ans, la pathologie se manifeste par un rhume et peut même être asymptomatique. Chez les plus jeunes, le rhume s’accompagne d’une toux, voire d’une respiration sifflante. "L’enfant peut être gêné pour respirer et avoir du mal à manger et à dormir, prévient le Ministère de la santé. Il peut avoir de la fièvre." Certains enfants peuvent developper une forme grave, qui nécessite une hospitalisation. Entre le 26 septembre et le 2 octobre, 1 491 enfants de moins de 2 ans ont été auscultés aux urgences à cause d’une bronchiolite. Le chiffre est en hausse de 41 % par rapport à la semaine précédente. Parmi eux, 31 % ont été hospitalisés, dont 94 % avaient moins d’un an.
Une épidémie de bronchiolite qui pourrait être plus précoce
Ces chiffres sont stables en comparaison à l’an dernier, mais en augmentation par rapport à l’année 2019-2020, à la fois pour les passages aux urgences et les hospitalisations. Les autorités sanitaires s’attendent à une épidémie plus précoce que la moyenne. Généralement, elle démarre fin octobre, et atteint son pic en fin d’année avant de s’achever en mars.
Comment se protéger de la bronchiolite ?
Si le virus responsable de la bronchiolite est très contagieux, certaines précautions permettent de s’en protéger. La transmission peut se faire par la salive, la toux et les éternuements, mais le virus peut aussi rester sur les objets. En cas de rhume chez l’adulte, il est préférable de porter un masque lorsqu’on s’occupe d’un enfant, de se couvrir la bouche en cas d’éternuement ou de toux, et d’éviter d’embrasser le nourrisson sur le visage et les mains. De manière générale, le ministère de la santé recommande aux parents de bien se laver les mains avant et après s’être occupé de leur enfant, de bien aérer les pièces, de laver régulièrement ses jouets et doudous, et d’éviter d’emmener leur enfant dans des lieux confinés où des personnes enrhumées sont susceptibles de se trouver. Si malgré ces précautions, votre enfant est contaminé, il est important de consulter un médecin pour qu’il confirme le diagnostic. Dans la majorité des cas, la maladie guérit spontanément. "Les consultations aux urgences ainsi que l’hospitalisation sont rarement nécessaires", précise Santé Publique France. Environ 2 à 3 % des enfants de moins d’un an seraient hospitalisés chaque année à cause de la bronchiolite.