Ce n’est pas la première fois que l'on parle des bienfaits des oméga-3 sur la santé à Pourquoidocteur. De nombreuses études en ont déjà démontré plusieurs, que ce soit sur la santé cardiaque, sur les performances cognitives, sur la prévention de la maladie d’Alzheimer ou des formes graves du Covid, et même sur les gencives.
Une nouvelle étude, publiée dans la revue Neurology, a découvert un autre effet positif : cette fois, sur les capacités de réflexion.
Manger plus d'acides gras sains améliore la santé cérébrale
Des chercheurs de l'American Academy of Neurology ont découvert que manger plus d'acides gras sains, les oméga-3, améliore la santé cérébrale. Cela vaudrait également pour les aliments enrichis en oméga-3 ou les suppléments alimentaires.
Les chercheurs ont observé que ceux qui mangeaient des niveaux plus élevés d'acides gras oméga-3 obtenaient de meilleurs résultats dans les tests de raisonnement et avaient un hippocampe (une zone importante du cerveau qui contrôle la mémoire) plus grand.
"Améliorer notre alimentation est un moyen de promouvoir la santé de notre cerveau", a déclaré la professeure Claudia Satizabal, principale autrice de l'étude, dans un communiqué. "Notre étude suggère que même une consommation modeste d'oméga-3 peut suffire à préserver les fonctions cérébrales. Ceci est conforme aux directives diététiques actuelles de consommer au moins deux portions de poisson par semaine", ajoute-t-elle.
Oméga-3 : de quelle quantité le cerveau a besoin ?
Les auteurs de l'étude ont mesuré les capacités de réflexion de 2.183 personnes, dont l’âge moyen était de 46 ans, ainsi que leurs volumes cérébraux. Les niveaux d'acides gras sains dans le sang des individus du groupe avec les capacités de réflexion les plus faibles contenaient 3,4 % d'oméga-3, tandis que le groupe le plus performant avait en moyenne 5,2 % d'oméga-3. Les chercheurs rapportent que le niveau optimal était supérieur à 8 %, tout ce qui se situe entre 4 et 8 % étant intermédiaire.
Actuellement, la recherche ne montre qu'une association et ne prouve pas de lien de causalité. L’étude a en effet certaines limites, par exemple, la majorité de l'échantillon des volontaires était constituée d'adultes caucasiens : un groupe plus diversifié pourrait donner des résultats différents. "Ces résultats doivent être confirmés par des recherches supplémentaires, mais il est passionnant que les niveaux d'oméga-3 puissent jouer un rôle dans l'amélioration de la résilience cognitive, même chez les personnes d'âge moyen", conclut la professeure Satizabal.